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Moyen Orient et Monde - Tunisie

Des salafistes tentent d’incendier la télévision Nessma à Tunis

La faculté de Souss envahie par 200 personnes soutenant le port du niqab.
Quelque 300 salafistes ont tenté d’incendier hier le siège de la télévision privée Nessma à Tunis après la diffusion vendredi soir du film franco-iranien Persepolis et d’un débat sur l’intégrisme religieux, a-t-on appris auprès de la chaîne et du ministère de l’Intérieur. Le président de Nessma Nebil Karoui a ajouté que sa chaîne avait reçu des menaces de mort après la diffusion du film d’animation de Marjane Satrapi, qui décrit le régime iranien de Khomeyni à travers les yeux d’une petite fille. « Nous sommes habitués aux menaces mais ce qui est grave, c’est que cette fois-ci ils sont passés aux actes. Nessma est la chaîne moderniste du Maghreb, on ne se laissera pas intimider et nous continuerons à diffuser les films qu’on veut. On n’a pas chassé une dictature pour revenir à une autre », a-t-il déclaré.
« Les forces de l’ordre sont intervenues et ont dispersé les assaillants », a indiqué le porte-parole de l’Intérieur Hichem Meddeb, faisant état d’une centaine d’arrestations.
La diffusion de Persepolis en arabe dialectal tunisien était une première en Tunisie.
Un responsable du mouvement islamiste Ennahda a condamné cette attaque. « Il ne faut pas brouiller les cartes et les gens doivent garder leur calme », a ainsi déclaré Samir Dilou, membre du bureau politique d’Ennahda. « Si les gens ont des critiques à faire contre Nessma, ils doivent s’exprimer dans la presse, pas utiliser la violence », a-t-il ajouté. « Ce sont des actes isolés », a toutefois estimé M. Dilou, jugeant qu’il « n’y avait pas lieu de s’inquiéter » à moins de 15 jours des élections en Tunisie.
L’attaque de Nessma est survenue au lendemain de l’invasion de la faculté de lettres de Sousse (Sud) suite au refus d’inscription d’une étudiante en niqab.
Environ 200 personnes ont pénétré dans le hall de la faculté avec pour objectif de renvoyer le doyen, opposé au port du niqab dans son établissement. Les forces de sécurité étaient massivement déployées sur le campus.
Cet incident grave a semé la panique parmi les étudiants et leurs professeurs qui ont signé une pétition dénonçant ces actes ayant causé l’interruption des cours depuis quatre jours, a déclaré Moncef ben Abdeljelil, doyen de la faculté. Les enseignants et le doyen ont également appelé le ministère de tutelle à maintenir le refus du niqab à l’université et à lutter contre toute forme de fanatisme religieux.
Enfin, Barack Obama a salué les progrès de la Tunisie vers la démocratie après une rencontre à la Maison-Blanche avec le Premier ministre Béji Caïd Essebsi, premier dirigeant du « printemps arabe » à y être invité. « Les États-Unis ont un grand intérêt à voir la Tunisie réussir et (...) de voir plus d’investissements en Tunisie », a déclaré le président américain.
(Source : AFP)
Quelque 300 salafistes ont tenté d’incendier hier le siège de la télévision privée Nessma à Tunis après la diffusion vendredi soir du film franco-iranien Persepolis et d’un débat sur l’intégrisme religieux, a-t-on appris auprès de la chaîne et du ministère de l’Intérieur. Le président de Nessma Nebil Karoui a ajouté que sa chaîne avait reçu des menaces de mort après la...

commentaires (8)

Kamel, Israël, c'est fini. Tous on connait ce qu'ils font et ce qu'ils veulent. Tous on est contre. Tous, nous les avons condamné plus d'une fois. Mais, arrêtons-nous de toujours justifier les actions condamnables des autres en disant qu'Israël en fait autant. Nous ne pouvons pas, à chaque faute des autres, nous référer, toujours et sans cesse, à Israël pour démontrer notre patriostisme ou notre arabisme, ou pour alléger et justifier l'injustifiable. Cordialement. Anastase Tsiris

Anastase Tsiris

12 h 44, le 10 octobre 2011

Tous les commentaires

Commentaires (8)

  • Kamel, Israël, c'est fini. Tous on connait ce qu'ils font et ce qu'ils veulent. Tous on est contre. Tous, nous les avons condamné plus d'une fois. Mais, arrêtons-nous de toujours justifier les actions condamnables des autres en disant qu'Israël en fait autant. Nous ne pouvons pas, à chaque faute des autres, nous référer, toujours et sans cesse, à Israël pour démontrer notre patriostisme ou notre arabisme, ou pour alléger et justifier l'injustifiable. Cordialement. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    12 h 44, le 10 octobre 2011

  • Ma constatation n'est pas une Apologie. Qu'on ne s'y méprenne pas. C'est une lancée, même pas une pensée, que l'élixir du grand Dionysos a fait passer de mes veines à ma tête. Elle ne change en rien mes convictions. Même s'il y a des abus des peuples révoltés, même s'ils optent pour l'anarchie, il y a toujours l'espoir de passer à la démocratie. Du despotisme on ne passe qu'au despotisme. De la terreur Qu'à la terreur. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    11 h 03, le 10 octobre 2011

  • L'enormite de ma reaction etait faite pour vous faire reagir a l'imbecilite qui se pratique en israel, la source des injustices anti injustice. Pourquoi serait il permis aux israeliens d'interdire des films qui montreraient la barbarie de leurs actions au sud Liban et en Palestine, et s'offusquer des propagandes insidueuses du sionisme chez nous. Reflechissez avant de prendre partie et adressez vous aux vrai fauteurs de trouble dans la region. On ne recolte que ce qu'on seme, ma fureur est pour que jamais on arrive a ce stade de censure et de barbarie, c'est toujours les memes qui ont tort et jamais les autres.

    Jaber Kamel

    09 h 40, le 10 octobre 2011

  • Une étrange constatation que je fais, et qui plaira sans doute à mes amis Kamel, Ali et André. Elle résulte de ce que, non seulement je lis, mais j'entends et je constate aussi. En voyant tous ces mouvements Salafistes se mouvoir à Tunis, en Egypte, et à tous les autres pays Arabes, objets des " printemps arabes " que j'ai toujours qualifiés "d'autômnes arabes", et ceux des Moullah dans les autres pays du Moyen Orient, je me demande si les peuples de ces pays sont assez émancipés pour la démocratie ( anarchie à leur sens ), et s'il n'aurait pas été mieux qu'ils restent gouvernés par des régimes autoritaires, jusqu'à l'émancipation. Car, ni l'Internet ni tous les face-book du monde ne peuvent faire de ces arriérés, dans tout le sens du terme, des démocrates. Devrons-nous choisir entre la tyrannie ou l'anarchie ? En Libanais, peut-être, je dirais : Les tyrans sont un moindre mal... certes, avec un grand pincement au coeur. La logique devrait prévaloir sur les souhaits, comme je le conseille souvent à mes amis. Est-ce que cette constatation changerait radicalement mon comportement et mon support pour les peuples opprimés ? Je ne le crois pas. Mais j'y penserais bien deux fois, en me prononçant... Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    06 h 32, le 10 octobre 2011

  • Si tu appelles, Kamel, les Salafistes : Réveil des Peuples ! je te félicite beaucoup pour ta longue vue moyen ageuse. Je ne m'attendais pas à une telle expression de toi. Mais, j'ose croire que ce terme t'a échappé sans faire attention. Amitiés Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    06 h 11, le 10 octobre 2011

  • Kamel,çà ce n'est pas digne de toi...quel réveil des peuples?Contredire M. Issal ne justifie pas que tu dises des enormités pareilles....

    GEDEON Christian

    05 h 52, le 10 octobre 2011

  • C'est le réveil des peuples qui ne veut plus subir la culture insidieuse des propagandistes anti volonté . Qu'on nous passe des films sur les propagandes nazis à tel aviv , ou sur la résistance du hezb à haifa, et on pourra parler de non réciprocité.

    Jaber Kamel

    04 h 34, le 10 octobre 2011

  • Le Hezbollah interdit le film Persepolis au Liban. Les salafistes tunisiens essaient de l'interdire en Tunisie. Hezbollah et salafistes tunisiens seraient-ils les organes du même obscurantisme ?

    Saleh Issal

    03 h 04, le 10 octobre 2011

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