« Nous sommes un groupe de Palestiniens et d’Israéliens qui croient (en l’établissement) d’un État souverain appartenant à tous ses citoyens. Au lieu de réfléchir à la séparation et aux contraintes, on réfléchit à la possibilité d’une existence commune », lit-on sur la page Facebook dédiée à la Tente 1948. Les organisateurs dénoncent la politique discriminatoire contre les Arabes israéliens et les juifs mizrahim (originaires du Moyen-Orient), la judaïsation des quartiers arabes, la colonisation et l’éviction forcée des familles palestiniennes en Cisjordanie... Ils réclament « le changement de la politique territoriale israélienne à l’égard des Palestiniens » et « l’élimination de la discrimination dans les institutions scolaires, médicales et culturelles ». Selon eux, « il ne peut y avoir de justice sociale tant qu’Israël occupe et opprime les Palestiniens. (...) L’occupation coûte beaucoup d’argent. (Cet argent) devrait être utilisé pour améliorer la vie des populations juive et arabe en Israël et dans les territoires occupés ».
Sur son blog, Abir Kopty, ancienne membre du conseil municipal de Nazareth, décrit son impression après avoir rejoint la « révolution des tentes » à Tel-Aviv : « Si vous êtes palestinien, il vous sera difficile de vous identifier avec le campement rue Rothschild tant que vous n’avez pas atteint la Tente 1948. (...) L’existence même de cette tente (à Tel-Aviv) constitue un défi au mouvement du 14 Juillet (ou J14, date du début de la contestation sociale en Israël, NDLR). » Le vrai problème, selon elle, est que les Israéliens « ne sont toujours pas prêts de voir ce qu’il y a derrière les murs qui les entourent ». « Mais, il faut le dire, quelque chose est en train de changer, les Israéliens se réveillent. Les gens se rassemblent, discutent..., affirme Abir. Peut-être aurais-je été fière de ce mouvement si j’étais juive ou sioniste, mais je ne le suis pas. (...) Je suis là parce que je veux parler de l’occupation, dénoncer le racisme et la discrimination ; je veux parler de tout cela et je compte le faire au cœur même de Tel-Aviv. »
Sur Twitter, nombreuses ont été les critiques contre le mouvement du 14 Juillet pour avoir préféré éviter les sujets épineux – comme l’occupation – afin de rassembler un plus grand nombre de manifestants. « Rebellez-vous pour la paix et non seulement pour la cherté de vie ! » écrit l’Égyptien Salah el-Dien (@ScatterShock). « Vous manifestez pour vos droits alors que vous occupez la Palestine ? Réveillez-vous, vous n’avez pas de droits ! » réagit pour sa part @AlaaZaghloul, d’Alexandrie. « J’attends la marche contre l’apartheid », note Waël Khalil (@Wael) du Caire. « Je ne crois pas que le J14 soit né dans le sillage du printemps arabe, indique de son côté Sunny Singh (@Sunnysingh_sw6), une écrivaine indienne vivant à Londres. Franchement, le seul moyen de réduire le prix du logement est en occupant plus de terres palestiniennes. » « Tout comme ce fut le cas avec les falafel, les Israéliens diront bientôt que le printemps arabe leur appartient », ironise Basel (@aswattbasel), qui « tweet » de la « Palestine ».
Du côté israélien, les réactions étaient plus optimistes. « J’espère que le J14 va défier l’idéologie régnante et réussira à changer la mentalité israélienne sur la gouvernance et la citoyenneté », écrit Joseph Dana (@ibnezra), un écrivain israélo-américain basé à Tel-Aviv et Ramallah. « Pour la première fois depuis très longtemps, les Israéliens, de droite et de gauche, marchent ensemble pour une cause commune. C’est fragile, insuffisant, mais fascinant », note le blogueur israélien Itamar Sha’altiel (@itamars). « Le printemps arabe a produit le J14 et je crois que le J14 produira à son tour la révolution palestinienne, assure pour sa part @MJayRosenberg, spécialiste des médias, ayant travaillé pendant 15 ans au Congrès américain. Tout va pour le mieux. »
commentaires (3)
@- Les juifs devront-être et sont j'espère les bienvenus dans leurs pays d'origine à commencer par le Liban multiconfessionnel. Mais pas de confusion, les sionistes ou ceux qui l'on embrassé, sont des traitres (jusqu'à preuve du contraire), des criminels au même titre que ceux venus d'ailleurs, qui n'ont pas leur place dans nos pays et dans la régions. Il devront être jugés et punis par les peines de prison, de la répudiation ou le poteau selon les lois en vigueur!
Ali FARHAT
07 h 11, le 11 août 2011