Un hélicoptère a survolé en début de matinée la vieille ville et selon les médias israéliens, les forces de police et de sécurité ont été placées en état d'alerte de crainte de « troubles », une information démentie par la police.
Le tunnel relie la Cité de David, un site archéologique géré par des colons juifs dans le quartier palestinien de Silwan, à un parc archéologique proche de la Porte dite des Immondices, au sud de l'esplanade des Mosquées. Silwan est le théâtre de heurts quasi quotidiens depuis des mois entre jeunes Palestiniens, colons juifs et forces de l'ordre.
La fin du chantier avait été retardée d'un an à la suite d'un ordre de la Cour suprême israélienne, saisie par des habitants palestiniens de Silwan qui estimaient que le chantier mettait en danger leurs maisons. Mais en 2009, la Cour avait rejeté l'appel et les travaux avaient repris. Le directeur adjoint du Département des antiquités, Uzi Dahari, interrogé à la radio, a assuré que les archéologues « n'ont aucune intention de déclencher des tensions religieuses. Nous ne nous occupons pas de politique, c'est un projet archéologique destiné à comprendre comment fonctionnait la ville ».
Le responsable du waqf islamique (biens religieux) de Jérusalem, Azzam Khatib, a affirmé que « creuser dans la vieille ville de Jérusalem est contraire au droit international », car elle est classée au patrimoine mondial de l'Unesco. L'association La Paix maintenant a, de son côté, affirmé qu'Israël, qui veut « ouvrir le tunnel pour des raisons touristiques », ne se « rend pas compte des conséquences de ce qu'elle fait ».
Tout ce qui entoure la vieille ville de Jérusalem et ses alentours immédiats a un caractère potentiellement explosif.
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