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Liban - Pâques

Le saint suaire de Turin, une des plus précieuses reliques de l’Église catholique

Une conférence d'Emanuella Marinelli sur le saint suaire et une ostentation d'une réplique de cette relique viennent de marquer la vie universitaire à la NDU.

L’image du Crucifié, tel qu’il apparaît, en négatif, sur le suaire.

Sous le titre « Le saint suaire de Turin : science, histoire et Évangile », Emanuella Marinelli, spécialiste internationale du saint suaire, vient de tenir une conférence à l'Université de Loueizé. À travers un exposé rigoureux de la composition du linceul et de ses pérégrinations, Marinelli s'est résolument prononcée en faveur de l'authenticité du linceul. Une réplique du suaire a été exposée devant l'audience, durant la conférence.
Spécialiste de géologie à l'Université de la Sapienza, à Rome, l'intérêt de Marinelli pour le saint suaire remonte à 1977. « À première vue, affirme-t-elle, deux images sont imprimées sur le drap. La première est celle du recto du corps, la deuxième est son verso. Le drap utilisé consiste en une longue étoffe, petite en largeur. Saint Joseph d'Arimathie parle de même de l'utilisation d'un long drap enroulé autour du corps de Jésus. Le drap présente aussi deux extensions de part et d'autre du suaire initial. Ces extensions ont été ajoutées après l'incendie de la sainte chapelle du château des ducs de Savoie à Chambéry, en 1532, où le suaire était conservé. »
Avec la naissance de la photographie, quelqu'un prit en photo le visage imprimé sur le suaire, et qu'elle n'a pas été sa surprise de voir clairement révélé au monde le visage du Christ sur le négatif de la pellicule. Le développement du négatif avait donné une image positive, ce qui impliquait que l'image imprimée sur le suaire est elle-même, en quelque sorte, un négatif (le négatif d'un négatif est un positif). La preuve était faite que le suaire était bien celui dans lequel il a été enveloppé.

S'agit-il d'une relique authentique ?
Le saint suaire a toujours eu ses adversaires. Ces derniers se basent sur une datation au Carbone 14 qui le situe au Moyen Âge. Toutefois, les partisans de son authenticité estiment que la datation a été faussée par l'échantillon utilisé à cette fin, qui avait été corrompu par l'incendie de 1532. En outre, certains indices en faveur de l'authenticité étaient trop probants pour qu'on puisse parler d'une fraude. Le tissu s'est révélé être un tissu riche du deuxième millénaire formé de lin et de laine. Il pouvait très bien correspondre au linceul que Joseph d'Arimathie a vraiment acheté pour envelopper le corps de Jésus, après la descente de la Croix. Les juifs riches adoptaient, en effet, pour couvrir le corps, ce même type de drap. Marinelli évoque aussi les traces de myrrhe et d'aloès, des onguents avec lesquels on embaumait les morts. Les scientifiques ont relevé en outre plusieurs genres de pollens de plantes qui n'existent pas toutes en Europe, mais plutôt au Moyen-Orient, en Égypte, en Turquie, en Jordanie, toutes étapes suivies par le suaire sur l'itinéraire qui l'a conduit d'abord à Chambéry, puis à Turin. Selon Marinelli, le suaire aurait même pu passer par Sidon. Selon un spécialiste libanais, Farès Melki, le suaire est resté en Orient jusqu'en 1204. Il a traversé des contrées musulmanes avant de parvenir à Constantinople, puis de passer en Occident.

La preuve par le sang
Autre preuve, l'étude du sang sur le suaire a révélé qu'il est du groupe sanguin AB, assez rare. L'étude d'un miracle eucharistique, à Rome, au cours duquel le pain a été transformé en un véritable morceau de chair et le vin en sang, montre une correspondance totale avec le rhésus et le groupe sanguin prélevés sur le suaire. Une autre relique, le sudarium, étoffe qui a servi à essuyer le visage en sueur et en sang du Christ, lors de la Passion, contient aussi le pollen de fleurs et plantes existant en Turquie repéré sur le linceul.
L'étude de la morphologie du visage christique imprimé sur le linceul et sa comparaison avec des icônes byzantines révèle de troublantes ressemblances. Passé aux rayons ultraviolets, le suaire laisse entrevoir un rayonnement autour du corps. Le suaire reflète les taches de sang et les blessures que le corps du Christ a enduré lors de la Passion. Ces traces sont nettement visibles sur les mains, le front (où la couronne d'épine a dû être posée), le dos (une longue blessure au niveau de portement de la Croix), le flanc, où le coup de lance a été porté, etc. La mort serait due à un infarctus.
Pour Emanuella Marinelli, comme pour des centaines de millions de chrétiens, le saint suaire de Turin est bien celui du Christ. Le Vatican a toujours été favorable à l'authenticité du saint suaire, tout en acceptant à l'avance les conclusions purement scientifiques qui résulteraient de son étude. Entre-temps, il est précieusement conservé à la cathédrale de Turin et présenté à la vénération des croyants tous les cinq ans. Tous les papes du XXe siècle sans exception, en particulier Jean-Paul II, ont nourri à l'égard du saint suaire une grande dévotion et l'ont considéré comme une authentique relique de la Passion. Certes, l'opinion des experts reste partagée, mais la manière dont le corps du Crucifié s'est imprimé sur le linceul reste une énigme totale. Une énigme suffisamment signifiante pour que des scientifiques comme Emanuella Marinelli lui consacrent leur vie.
Rappelons qu'une réplique du saint suaire, acheminée avec la bénédiction du patriarche Nersès Bedros, est exposée dans l'église arménienne catholique de la place Debbas, dans le centre-ville.
Sous le titre « Le saint suaire de Turin : science, histoire et Évangile », Emanuella Marinelli, spécialiste internationale du saint suaire, vient de tenir une conférence à l'Université de Loueizé. À travers un exposé rigoureux de la composition du linceul et de ses pérégrinations, Marinelli s'est résolument prononcée en faveur de l'authenticité du linceul. Une...

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