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Liban

Timides initiatives contre les expulsions des Libanais de Bahreïn

Dans un effort destiné à freiner le renvoi de Libanais de Bahreïn, des sources diplomatiques ont fait état d'une initiative prochaine du ministre des Affaires étrangères sortant, Ali Chami, à l'endroit des autorités de Bahreïn.
L'ambassadeur libanais à Manama, Aziz Azzi, a déclaré pour sa part qu'il était en contact permanent avec les autorités du royaume afin de régler au mieux « les conséquences » des discours politiques émanant du Liban, expliquant que les expulsions ont eu lieu « en réaction » aux discours de Hassan Nasrallah et à ses prises de position, « jugés à Bahreïn comme autant d'ingérences » dans ses affaires internes.
L'ambassadeur a souhaité que les mesures prises par les autorités de Bahreïn « prennent fin », assurant cependant par téléphone à la chaîne LBC que les informations dont il dispose ne permettent pas de dire si « le nombre des expulsions va encore augmenter ». Il a en tout cas nié que d'autres États du Golfe aient décidé des mêmes mesures que Bahreïn à l'encontre des Libanais.
Aziz Azzi a souligné que des contacts ont été entrepris par le chef de l'État Michel Sleiman, ainsi que par le Premier ministre sortant, Saad Hariri, pour trouver une solution au problème des expulsions « de ressortissants chiites pour la plupart », a-t-il indiqué, et que Manama a été informée que les discours de Hassan Nasrallah « ne reflétaient aucunement la position du Liban officiel ».
Pour Mohammad Jarrah, membre du bloc du Futur, qui s'exprimait au micro de la VDL 93.3, ce qui est arrivé était « attendu » après les déclarations de Hassan Nasrallah et « ses ingérences » dans les affaires internes du royaume. Il a indiqué que Saad Hariri avait essayé d'intervenir pour « réduire l'impact » des propos du chef du Hezbollah auprès de Bahreïn, propos qui ont laissé « un grand ressentiment » dans le royaume. Amine Wehbé, son collègue, a estimé pour sa part que « l'immixtion iranienne » dans les affaires du royaume a teinté les revendications de l'opposition « d'une couleur fortement confessionnelle », « confirmée » par les discours de Hassan Nasrallah, qui « a lésé les Libanais » résidant à Bahreïn.
Wehbé s'est enfin demandé sur la raison de « cette obstination » à se mêler des affaires internes d'autres États.
Pour sa part, le député Samer Saadé du bloc Kataëb a estimé que « Manama se venge de l'Iran et du Hezbollah » à travers les expulsions dont les Libanais chiites font largement les frais.
Il a en outre regretté que les Libanais « aient pris parti » dans les remous à Bahreïn, estimant qu'ils devraient « rester neutres » quand il s'agit « de troubles internes aux États arabes ».
Le député Walid Khoury du Bloc du changement et de la réforme ne voit, quant à lui, aucun lien entre les expulsions de Libanais et les discours de Hassan Nasrallah, et s'il a déploré le refoulement des ressortissants libanais, il a également qualifié de « propos de journaux » ce qui se dit autour de la responsabilité du chef du Hezbollah dans les mesures prises à l'encontre des Libanais de Bahreïn.
Il a enfin assuré à la chaïne Akhbar el-Moustakbal qu'il ne craignait rien pour le Liban des troubles de la région, expliquant que les revendications de liberté et de démocratie ne peuvent « nous concerner puisque nous jouissons des deux ».
Dans un effort destiné à freiner le renvoi de Libanais de Bahreïn, des sources diplomatiques ont fait état d'une initiative prochaine du ministre des Affaires étrangères sortant, Ali Chami, à l'endroit des autorités de Bahreïn.L'ambassadeur libanais à Manama, Aziz Azzi, a déclaré pour sa part qu'il était en contact permanent avec les autorités du royaume afin de régler...

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