Des réfugiés palestiniens forcent deux bureaux de l’Unrwa à fermer au Liban-Sud

Des centaines de réfugiés palestiniens réclamant de meilleurs services médicaux ont obligé hier deux bureaux de l'Unrwa à fermer au Liban-Sud et organisé un sit-in devant les locaux, a indiqué l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens.
À Tyr, près de 500 réfugiés, venus de cinq camps de la région, ont demandé aux employés de l'Unrwa de quitter les lieux et installé une tente devant leur bureau, a constaté un correspondant de l'AFP. À Saïda, une centaine de réfugiés ont également organisé un sit-in devant les locaux de l'Unrwa.
Interrogée, la porte-parole de l'Unrwa a démenti que l'agence ait réduit ses services, tout en reconnaissant qu'ils étaient insuffisants. « Le problème concerne les opérations très coûteuses comme celles, par exemple, pour des personnes atteintes d'un cancer. L'Unrwa ne couvre que jusqu'à 30 %, ce qui est très peu, et les réfugiés ne peuvent pas se permettre de payer le reste », a expliqué Hoda Samra.
« Nous regrettons la fermeture des bureaux qui touche en premier les bénéficiaires de nos services, mais nous comprenons ces demandes, a-t-elle précisé. Si nous réservions tout notre argent aux soins médicaux, cela absorberait l'intégralité du budget de l'Unrwa.
Récemment, les médias libanais ont rapporté la mort de plusieurs réfugiés, dont deux enfants, ce qui a provoqué la colère dans les camps. Les familles des personnes décédées n'avaient pas les moyens d'assurer le montant de leur hospitalisation. L'Unrwa s'est défendue de toute négligence et assure que le principal problème est le manque de fonds. »