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Liban - Réactions

Les milieux du 14 Mars catégoriques : Pas de compromis sur le TSL

Les dernières attaques du 8 Mars contre le TSL et le pouvoir haririen ont entraîné hier de nouvelles ripostes, souvent virulentes, de la part du 14 Mars.
Le député Ammar Houry a estimé que « les putschistes continuent à lancer des attaques en recourant à la méthode du terrorisme verbal et en cherchant à rompre la politique de pacification ». « Ce faisant, ils témoignent de leur rejet de la logique de l'État, de leur hostilité à la stabilité sous toutes ses formes et de leur refus de la vérité et de la justice », a-t-il ajouté.
« Ces putschistes pratiquent la fuite en avant de manière anarchique. Ils multiplient les menaces et les défis, et cherchent à prendre le pays là où aucune personne soucieuse du sort de la patrie n'accepterait de se rendre », a-t-il dit.
« Le niveau de tension est très élevé chez la partie adverse. Ils se succèdent à la tribune et font feu de tout bois. Ce qu'ils veulent, c'est d'une façon ou d'une autre la suppression du tribunal international », a poursuivi M. Houry, relevant que cet état de choses s'est poursuivi ces dernières heures avec certains députés du Hezbollah, mais aussi avec le général Michel Aoun. « Ce dernier est, selon lui, allé incompréhensiblement trop loin, probablement dans un souci d'harmonisation avec son instance de référence au Hezbollah. »
De son côté, le député Ahmad Fatfat a affirmé que « toutes les menaces lancées ne serviront à rien ». « Il faut que le Hezbollah sache que le Courant du futur et Saad Hariri n'offriront aucune concession politique, surtout en ce qui concerne le TSL », a-t-il dit. En tout état de cause, a poursuivi M. Fatfat, « l'affaire est allée au-delà du TSL et de son acte d'accusation. L'objectif est de tout renverser pour mettre la main sur l'État ». Critiquant « les propos qui reflètent un état de panique chez certains députés du Hezbollah », le député a fait valoir qu'il n'y avait aucune inquiétude sur la pérennité du TSL. « Même si le Liban en arrive à stopper sa contribution financière au tribunal, le secrétaire général de l'ONU a bien précisé qu'il existait des alternatives et donc il n'y a pas lieu de s'inquiéter à ce sujet », a-t-il dit. Interrogé sur les propos tenus dimanche par le chef du PSP, Walid Joumblatt, M. Fatfat a répondu : « Nous sommes habitués à ses prises de position tantôt à gauche, tantôt à droite. Cela le concerne. Pour ma part, j'affirme que personne ne peut supprimer le TSL sauf une résolution du Conseil de sécurité. »
Le député FL Antoine Zahra a souligné, dans le même sens, que « le TSL n'est entre les mains de personne au Liban et qu'en conséquence nul n'est en mesure d'influer sur son action ». Comme M. Fatfat, M. Zahra a estimé qu'aux yeux de la partie adverse, le TSL est une partie d'une image plus grande, celle du putsch. « Le problème, a-t-il ajouté, est que la partie adverse ne parvient pas à se laisser persuader du fait que sa supériorité militaire ne peut se traduire par des gains politiques et que le Liban ne peut vivre que dans l'équilibre et l'équité. »
Revenant par ailleurs sur le discours du chef des Forces libanaises, samedi, M. Zahra a noté que Samir Geagea « n'a pas appelé les jeunes militants du CPL à rejoindre les rangs du 14 Mars, mais seulement à respecter leurs propres principes ». « La riposte a été comme d'habitude offensive. Elle rappelle à tout le monde combien il est impossible de confier le moindre pouvoir à ce général (Michel Aoun), car il ne pourrait l'utiliser que pour tout démolir », a-t-il lancé.
Le député Atef Majdalani a, quant à lui, fait valoir que la détermination du Premier ministre, Saad Hariri, à maintenir le cap de l'ouverture en direction de la Syrie n'est pas en contradiction avec son attachement au TSL et à la vérité.
Le secrétaire général du Courant du futur, Ahmad Hariri, a de son côté affirmé « comprendre les craintes et motivations du chef du PSP, Walid Joumblatt », tout en soulignant que le TSL est « la voie à suivre pour que justice soit faite ».
Enfin, le mufti du Mont-Liban, cheikh Mohammad Ali Jouzou, a demandé au gouvernement de « soumettre les menaces de guerre au Liban au Conseil de sécurité de l'ONU qui a des troupes au Liban-Sud ». Il a aussi réclamé l'intervention de la Ligue arabe, celle-ci devant selon lui « prendre la mesure de la menace iranienne sur la sécurité du Liban et celle des Arabes en Irak, à Bahreïn, au Koweït et en Palestine ». « Faudra-t-il que la guerre civile éclate au Liban pour que la Ligue se décide enfin à bouger ? » a-t-il demandé.

Le député Ammar Houry a estimé que « les putschistes continuent à lancer des attaques en recourant à la méthode du terrorisme verbal et en cherchant à rompre la politique de pacification ». « Ce faisant, ils témoignent de leur rejet de la logique de l'État, de leur hostilité à la...

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