Un des chefs palestiniens de Jérusalem, Hatem Abdelqader, a été interpellé et interrogé. Le porte-parole a précisé qu'« un petit groupe de musulmans s'est infiltré durant la nuit à l'intérieur du complexe des mosquées ». « Je pense qu'ils finiront par quitter les lieux », a-t-il dit.
Selon un photographe de l'AFP, la police a fait usage de canon à eau et de grenades assourdissantes pour disperser les manifestants. Un calme tendu est revenu en début d'après-midi dans la vieille ville où les forces de l'ordre étaient massivement déployées, multipliant contrôles et barrages.
Une centaine de manifestants, pour la plupart des jeunes, ont scandé : « Par notre sang et notre âme, nous nous sacrifierons tous pour toi al-Aqsa ». « Nous voulons prier à al-Aqsa et les autorités d'occupation nous empêchent d'entrer et d'exercer notre droit naturel », a affirmé à l'AFP un des organisateurs de la manifestation, Youssef Mukheimar. « Ils (les Israéliens) veulent nous éloigner pour imposer leur volonté et permettre aux colons (juifs) d'entrer à al-Aqsa », a-t-il ajouté, en disant vouloir éviter les violences. Il y a une semaine, des heurts parfois violents avaient éclaté entre Palestiniens et policiers sur l'esplanade des Mosquées et dans les ruelles du quartier musulman de la vieille ville, faisant une trentaine de blessés. Les manifestants protestaient contre l'intrusion de fidèles juifs - un groupe de touristes, selon la police - venus prier sur l'esplanade.
L'esplanade, qui abrite les mosquées al-Aqsa et du dôme du Rocher, est considérée comme le troisième lieu saint de l'islam. Elle est aussi l'endroit le plus sacré pour les juifs qui l'appellent le mont du Temple.
Bâtie sur le site du Temple juif détruit par les Romains en l'an 70 de l'ère chrétienne, dont l'ultime vestige est le « mur occidental » (le mur des Lamentations), l'esplanade se trouve dans l'enceinte de la vieille ville historique, à l'intérieur du secteur oriental conquis et annexé par Israël en juin 1967. La communauté internationale n'a jamais reconnu cette annexion. C'est une visite - perçue comme provocatrice - du chef de la droite israélienne, Ariel Sharon, sur la même esplanade qui avait déclenché la seconde intifada, en septembre 2000, et embrasé les territoires palestiniens.
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