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Dernières Infos - Liban

Mazout rouge : un rapport officiel blâme, entre autres, le gouvernement libanais

Le rapport, rédigé par le juge Bassam Wehbe, demande que tous les responsables impliqués dans cette affaire soient poursuivis.

Un rapport officiel tient le gouvernement libanais, la direction générale de protection du consommateur, et les compagnies pétrolières ayant fait des profits illicites, pour responsables du scandale relatif au mazout rouge, rapporte aujourd'hui le quotidien as-Safir.

 

Le rapport, publié par un bureau d’audit, blâme d’abord le gouvernement pour ne pas avoir inclus dans sa décision d’abolir la TVA sur ce carburant pendant un mois, un mécanisme de mise en œuvre de cette décision.

 

Le rapport, rédigé par le juge Bassam Wehbé, procureur du Bureau, critique également la direction générale de protection du consommateur pour ne pas avoir surveillé les réservoirs de mazout rouge et accuse les compagnies pétrolières de faire des profits illicites en vendant le carburant subventionné par l'Etat à un tarif non subventionné. Le rapport révèle ainsi que les raffineries de pétrole à Tripoli et Zahrani ont intentionnellement livré le mazout rouge aux compagnies pétrolières les derniers jours du mois de subvention (le 18 janvier dernier notamment), afin qu'elles puissent les vendre plus tard à des prix non subventionnés.

 

Le rapport précise que 101 compagnies sur les 215 autorisées par le directeur général des raffineries de pétrole ont bénéficié de cette vente le dernier jour de subvention (18 janvier 2012).

 

Le procureur Wehbé demande que tous les responsables impliqués dans cette affaire soient poursuivis, et demande aux ministères des Finances et de l'Economie de récupérer les profits réalisés illégalement, rapporte le quotidien libanais.

 

Le rapport déplore enfin que les habitants des régions montagneuses n'aient pas pu recevoir une quantité suffisante de mazout pour se réchauffer alors que la politique de subvention de ce carburant vise précisément à aider les citoyens pauvres.

 

Le ministre de l’Économie et du Commerce, Nicolas Nahas, avait révélé vendredi que "des opérations frauduleuses dans la vente de mazout rouge avaient été découvertes par la direction générale de protection du consommateur".

 

La polémique autour de cette affaire a commencé, le mois dernier, quand il avait été révélé qu’une importante quantité de mazout rouge estimée à 8 millions de litres avait été livrée à certaines sociétés du nord du pays, au prix subventionné, et cela à peine quelques heures avant l’expiration de la politique gouvernementale de soutien.

 

Des députés du 14 Mars ont pointé du doigt la responsabilité de Gebran Bassil, ministre de l’Energie, dans cette affaire, mais M. Bassil dément toute implication de son bloc dans ce scandale.

 

 

Lire aussi : Le scandale du mazout rouge, entre accusations de "vols" et de "mensonges"

 

 

Un rapport officiel tient le gouvernement libanais, la direction générale de protection du consommateur, et les compagnies pétrolières ayant fait des profits illicites, pour responsables du scandale relatif au mazout rouge, rapporte aujourd'hui le quotidien as-Safir.
 
Le rapport, publié par un bureau d’audit, blâme d’abord le gouvernement pour ne pas avoir inclus dans sa décision...