"Le procureur militaire Fadi Akiki a reconnu le général à la retraire Fayez Karam coupable d'avoir eu des contacts avec les services de renseignement de l'ennemi (israélien) et de (leur) avoir fourni des informations politiques", en particulier sur le Hezbollah et sur son allié chrétien, le Courant patriotique libre, dont il était l'un des cadres, a-t-on déclaré de même source.
M. Karam, qui s'est effondré après la lecture du verdict, a été également déchu de tous ses droits civiques.
Un autre accusé, Elias Karam, dont le lien de parenté avec le général à la retraite n'a pas été précisé, a été condamné par contumace à dix ans de prison pour avoir introduit Fayez Karam à des officiers israéliens à Paris.
Le général Karam, dont l'arrestation avait choqué l'opinion publique libanaise, est la première personnalité politique à être condamnée dans le cadre de l'enquête qui, depuis 2009, a mené à l'arrestation d'une centaine d'agents présumés de l'Etat hébreu.
Au Liban, la collaboration avec Israël est passible d'une peine de prison à vie assortie de travaux forcés. Si le juge estime que cette collaboration a causé la mort, il peut demander la peine capitale.
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