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Syrie: le Conseil de sécurité condamne les attaques, bloque sur une résolution

Les quinze membres du Conseil de l'ONU ont condamné vendredi les attentats perpétrés à Damas, mais n'arrivaient toujours pas à se mettre d'accord sur un projet de résolution présenté par la Russie et critiqué par les Occidentaux.

Le Conseil de sécurité "condamne dans les termes les plus forts les attentats" qui ont tué au moins 44 personnes vendredi à Damas, au lendemain de l'arrivée de la mission arabe préparant la venue d'observateurs. Les autorités syriennes attribuent les deux attentats suicide à la voiture piégée à Al-Qaïda.

Les membres du Conseil ont présenté "leurs condoléances les plus sincères aux victimes de ces actes odieux et à leurs familles ainsi qu'au peuple syrien". D'ordinaire, le Conseil de sécurité présente ses condoléances au gouvernement du pays touché par ce genre d'attaques.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'était dit un peu plus tôt "très inquiet" de l'escalade de la violence dans le pays et avait appelé le régime du président Bachar al-Assad à appliquer "complètement" le plan de sortie de crise de la Ligue arabe.

Sur le plan diplomatique, les quinze membres du Conseil de sécurité travaillaient toujours sur un projet de résolution présenté par la Russie et condamnant les violences perpétrées "par toutes les parties, y compris l'usage disproportionné de la force par les autorités syriennes". Les puissances occidentales ont jugé ce texte trop timoré.

L'ambassadeur allemand Peter Wittig a indiqué que les nations européennes souhaitaient que le texte soutienne plus fermement la décision de la Ligue arabe de sanctionner la Syrie.

Il faudrait aussi, d'après lui, que la résolution appelle à "la libération des prisonniers politiques" et que "soit clairement exprimée la nécessité de traduire en justice ceux qui ont commis des violations des droits de l'homme".

De son côté, l'ambassadeur russe Vitali Tchourkine a refusé que soit "abandonnée toute référence à la violence générée par les éléments extrémistes de l'opposition" au régime syrien.

La Russie et la Chine ont déjà mis leur veto à une résolution rédigée par les pays européens pour condamner la Syrie où la répression des manifestations contre le régime a fait plus de 5.000 morts depuis mars, selon l'ONU.

M. Tchourkine refuse par ailleurs que le texte fasse mention d'un "embargo sur les armes". "Nous savons très bien ce que signifie un embargo sur les armes. Cela veut dire --et nous l'avons vu en Libye-- que vous n'êtes pas autorisé à fournir des armes au gouvernement, mais que tout le monde peut fournir des armes à des groupes d'opposition", a-t-il lancé.

Cette semaine, le diplomate russe s'est prononcé pour l'ouverture d'une enquête de l'ONU sur les frappes aériennes de l'Otan en Libye, s'attirant ainsi les foudres des Etats-Unis et des nations alliées ayant participé à l'opération.

Son homologue américaine Susan Rice a parlé de "déclarations grandiloquentes et bidons", jugeant que M. Tchourkine usait d'une "manoeuvre de bas étage" pour détourner l'attention de la Syrie.

Piqué au vif, l'ambassadeur russe a estimé que Mme Rice avait tiré sa critique du "dictionnaire Stanford des jurons", en référence à l'université de Californie où Susan Rice a étudié.
Les quinze membres du Conseil de l'ONU ont condamné vendredi les attentats perpétrés à Damas, mais n'arrivaient toujours pas à se mettre d'accord sur un projet de résolution présenté par la Russie et critiqué par les Occidentaux.Le Conseil de sécurité "condamne dans les termes les plus forts les attentats" qui ont tué au moins 44 personnes vendredi à Damas, au lendemain de l'arrivée...