Le sénateur américain John McCain a déclaré dimanche que l'attention allait désormais "se concentrer" sur la Syrie, après la mort jeudi de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. "Maintenant que les opérations militaires en Libye ont pris fin, l'attention va se concentrer à nouveau sur quelles opérations militaires pratiques pourraient être envisagées pour protéger la vie des civils en Syrie", a affirmé M. McCain lors d'une session du Forum économique mondial sur les rives jordaniennes de la mer Morte.
"La révolution syrienne semble être maintenant dans une nouvelle phase (...) il y a de plus en plus de défections dans les rangs de l'armée et de plus en plus de Syriens semblent avoir pris les armes contre le régime", a poursuivi M. McCain. "Il y a de plus en plus d'appels de l'opposition en faveur d'une sorte d'intervention militaire étrangère. Nous les entendons. Nous collaborons avec le Conseil national syrien" qui réunit tous les courants de l'opposition, a-t-il ajouté.
L'ancien rival de Barack Obama à la présidentielle de 2008 a averti que "le régime Assad ne doit pas croire qu'il peut s'en tirer avec les assassinats en masse. Kadhafi a fait cette erreur et cela lui a tout coûté".
"Les dirigeants iraniens seraient sages de tenir compte de ces conseils", a par ailleurs déclaré M. McCain. "Leur tentative d'assassiner l'ambassadeur d'Arabie saoudite à Washington a rappelé aux Américains la menace que pose ce régime", a-t-il ajouté.
Le 11 octobre, la justice américaine a accusé l'Iran d'avoir planifié un attentat pour assassiner l'ambassadeur saoudien à Washington, et annoncé l'arrestation d'un Américano-Iranien, Mansour Arbabsiar. L’Iran a rejeté ces accusations, dénonçant un scénario monté de toutes pièces pour diviser les pays musulmans et faire oublier les problèmes politiques internes des États-Unis mais aussi leurs difficultés dans la région.
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