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Économie - Liban - Salaires

Le pays se prépare à une nouvelle semaine de grève générale

Le Comité de coordination syndicale semble pour l’instant avoir gagné son pari : paralyser les administrations publiques pour une durée indéterminée, « jusqu’au transfert de la grille au Parlement ». Et il a d’ores et déjà annoncé une escalade du mouvement dès lundi.

Le comité syndical a annoncé la tenue de plusieurs réunions de coordination la semaine prochaine entre les différents comités afin de mettre en place un plan pour une escalade de la grève ouverte. Photo Sami Ayad

La grève générale et les manifestations se sont poursuivies hier, pour la quatrième journée consécutive, à l’appel du Comité de coordination syndicale (CCS). Un premier rassemblement a eu lieu vers 9h30 devant le ministère de l’Agriculture à Beyrouth. Plus tard dans la journée, les manifestants se sont rendus auprès du siège des organismes économiques. « Nous allons nous rendre au bureau du président des organismes économiques, Adnane Kassar, pour dire à ceux qui s’opposent à la nouvelle grille des salaires de ne plus se mêler de cette affaire », a lancé M. Gharib lors d’un discours.
« Notre combat aujourd’hui revêt une dimension plus large que la simple adoption de la grille des salaires, c’est pour la construction d’un pays uni, juste et solide, où tous les fonctionnaires, professeurs et retraités pourront vivre dignement que nous manifestons », a-t-il scandé aux manifestants.
Aux membres de la commission ministérielle chargée du dossier, il a lancé : « Respectez vos engagements, vos promesses et n’avisez pas de changer de façon hâtive les accords sur lesquels on s’était entendus. » M. Gharib a cité le régime de retraite et l’impôt sur le revenu des retraités « qui ne doivent en aucun cas être utilisés pour financer la grille des salaires ». « Le gouvernement prévoit d’échelonner la nouvelle grille des salaires », a encore averti M. Gharib. « Vous retardez l’affaire, vous voulez financer la nouvelle grille des salaires en imposant un nouveau fardeau aux citoyens », a-t-il lancé à l’adresse du gouvernement.
Sur la suite des événements, il a annoncé la tenue de plusieurs réunions de coordination la semaine prochaine entre les différents comités afin de mettre en place un plan pour une escalade de la grève ouverte.
« Lundi, nous allons manifester devant le siège de la Banque centrale, ainsi que devant les ministères de l’Information, du Tourisme, de l’Intérieur et de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Beyrouth et du Mont-Liban », a indiqué M. Gharib, qui a également annoncé qu’une manifestation aura lieu aujourd’hui à 10h devant le bâtiment de la TVA dans le secteur du Palais de justice à Beyrouth.
De son côté, le président du syndicat des enseignants des écoles privées, Nehmé Mahfoud, s’en est pris à certains députés « qui m’ont contacté pour me signifier que notre mouvement avait pris trop d’ampleur ». « C’est de votre faute si nous en sommes arrivés là aujourd’hui. Transférez la grille au Parlement comme vous l’avez promis à maintes reprises et la grève cessera », a-t-il indiqué. « Lundi, nous allons paralyser le pays », a-t-il annoncé, tout en appelant les enseignants des écoles privées à participer massivement aux manifestations. M. Mahfoud a également mis en garde les écoles privées qui menacent les enseignants en grève. « C’est un droit primordial et toute direction qui s’en prendra à ses professeurs grévistes devra rendre des comptes devant la justice », a-t-il menacé.
M. Mahfoud a enfin annoncé que les « comités de protestation formés dans chaque ministère vont empêcher les institutions de fonctionner ».
Contrastant avec le silence généralisé du côté du gouvernement, le ministre d’État, Ali Kanso, a affirmé dans une entrevue radiophonique que « la grille des salaires est un droit pour les fonctionnaires et les professeurs et la hausse faramineuse des prix n’est plus supportable pour cette tranche de la population qui a perdu son pouvoir d’achat ». Il a également indiqué ne pas vouloir céder « aux pressions qu’ont exercées les organismes économiques sur le gouvernement et qui ont conduit à annuler la session du Conseil des ministres qui devait être consacrée à transférer la grille au Parlement ».
La grève générale et les manifestations se sont poursuivies hier, pour la quatrième journée consécutive, à l’appel du Comité de coordination syndicale (CCS). Un premier rassemblement a eu lieu vers 9h30 devant le ministère de l’Agriculture à Beyrouth. Plus tard dans la journée, les manifestants se sont rendus auprès du siège des organismes économiques. « Nous allons nous...

commentaires (3)

Prière lire : Un gilet de sauvetage. Merci.

SAKR LEBNAN

12 h 33, le 23 février 2013

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Commentaires (3)

  • Prière lire : Un gilet de sauvetage. Merci.

    SAKR LEBNAN

    12 h 33, le 23 février 2013

  • Au naufragé on tend une veste de sauvetage, chez nous on lui tend un rasoir...

    SAKR LEBNAN

    09 h 30, le 23 février 2013

  • Pauvre pays , un dialogue de sourds entre gouvernement et syndicats ces derniers sont poussés comme des marionettes par ceratains politiciens qui veulent faire chuter le pouvoir pour gagner les élections . Vrais moutons de Panurge assez bornés. Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    06 h 55, le 23 février 2013

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