La série noire des enlèvements semble ne plus jamais prendre fin. Quatre hommes armés à bord d’une Nissan blanche aux vitres fumées ont enlevé hier le jeune Mohammad Nibal Awada (13 ans), alors qu’il attendait le bus de l’école devant son domicile à Ramlet el-Baïda, vers 6h30. Selon la LBC, un garde présent sur place a essayé de récupérer le jeune garçon, mais l’homme qui était descendu de voiture a tiré sur lui, ainsi que les trois hommes qui se trouvaient dans le véhicule. Le jeune Mohammad a donc été embarqué de force et des témoins ont vu la voiture se diriger vers le Sud.
Selon certaines informations, les ravisseurs ont contacté le père du garçon, Nibal Awada, un homme d’affaires, pour demander une rançon d’un million de dollars. L’enquête préliminaire a montré que l’appel est venu d’un téléphone public de Choueifat (sud de Beyrouth), toujours selon les informations de la LBC.
Les nombreux enlèvements de citoyens ont été au centre d’une réunion tenue hier par le juge Hatem Madi, procureur général près la Cour de cassation, en son bureau, avec le directeur des Forces de sécurité intérieure (FSI), le général Achraf Rifi, le directeur de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, le directeur de la Sécurité de l’État, le général Georges Qaraa, le directeur des services de renseignements de l’armée, le général Edmond Fadel et le directeur du service de renseignements des FSI, le colonel Imad Osman.
« Le débat a porté sur plusieurs dossiers de sécurité, notamment les enlèvements de citoyens, le dernier étant le rapt du jeune Mohammad Nibal Awada à Beyrouth et celui de Nazih Nassar avant lui dans la Békaa, indique le communiqué publié à l’issue de la réunion. L’enquête se poursuit pour retrouver les ravisseurs et libérer les otages. Les participants à cette réunion ont discuté des nouvelles mesures à prendre pour mettre un terme à ce phénomène. »