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À La Une - Liban

Cheikh Assir : Le courant du futur ne soutient pas mes positions

Le cheikh salafiste assure que sa "sortie ski "à Kfardebian n'avait rien de politique.

Cheikh Ahmad el-Assir lors d'une bataille de neige à Faraya, le 24 janvier 2013. Mohamed Azakir/REUTERS

Le cheikh salafiste Ahmed el-Assir a affirmé, dans un entretien publié vendredi, que le Courant du futur ne soutient pas ses positions et ses actions.

"Depuis le premier jour, le Courant du futur nous combat (...) et l'ancien Premier ministre Fouad Siniora a rassemblé les responsables de la ville (de Saïda, ndlr) contre nous", a indiqué cheikh Assir dans un entretien avec le quotidien pan-arabe al-Sharq al-Awsat.
Le cheikh salafiste s'est dit étonné de la position du Courant du futur à son égard, malgré le fait qu'ils partagent les mêmes principes politiques concernant la crise syrienne et les armes du Hezbollah.
 

 

Ces déclarations interviennent alors que Cheikh Assir s'est rendu jeudi au village de Kfardebian, dans la montagne du Kesrouan, avec environ 200 partisans à l'occasion de la fête du Maouled.
Certains habitants du village ont bloqué la route menant aux pistes de ski de Faraya pour tenter d’empêcher le cheikh salafiste et ses partisans d’y accéder. Après le déploiement des forces de sécurité et des négociations avec les responsables politiques de la région, les routes ont été rouvertes et le cheikh a pu se rendre aux pistes de ski où il a effectué une prière.

Le chef de la municipalité de Kfardebian, Jean Akiki, a déclaré à la Voix du Liban (93,3) que les manifestants craignaient les "conséquences négatives d’une telle visite sur la saison touristique".

 

Des soldats libanais, déployés autour du bus transportant le cheikh salafiste à Faraya. Mohamed Azakir/Reuters

 

Sur place, le cheikh a assuré aux journalistes que sa visite n'avait rien de politique. "Il est inacceptable de couper la route aux visiteurs. Notre manifestation à Saïda n'avait dérangé personne. Nous n'avons pas l'intention de profiter de cet incident pour des raisons politiques", avait-il déclaré, tout en niant toutes les informations selon lesquels ses partisans seraient armés.


Jeudi, le cheikh Assir a également remercié les habitants de Kfardebian pour leur accueil, estimant que les manifestants ne représentaient qu'eux mêmes. "Ce qui s'est passé ne reflète pas les intentions des habitants de cette région et ne représente pas nos partenaires chrétiens. Nous avons été chaleureusement accueillis par tous les habitants des villages de la région avant d'arriver à Kfardebian", a déclaré cheikh Assir. Et d'ajouter : "Ces 10 ou 15 jeunes hommes qui ont un point de vue sont les victimes de leurs leaders." 

Concernant la prière qu'il a effectuée devant les pistes, cheik Assir a précisé : "Nous ne pouvons pas retarder la prière, nous sommes arrivés en retard et nous devons prier à temps."



Le chanteur libanais et partisan de Cheikh Assir, Fadl Chaker lors d'une
bataille de boules de neige à Faraya. REUTERS/Mohamed Azakir

Jeudi, le blocage des routes a été condamné par les Forces libanaises et le Courant patriotique libre (CPL). Le chef du CPL Michel Aoun a également estimé que l’incident de Kfardebian "ne devrait pas se répéter". "Nous avons réussi cette fois à régler le problème, mais ce sera plus difficile à l’avenir si ce genre d’incident devait se répéter", a dit M. Aoun dans un entretien accordé à la chaîne de télévision OTV.

 

"Assir insulte toutes les personnalités libanaises dans ses discours, a poursuivi M. Aoun. Il m’a personnellement attaqué plusieurs fois, il a aussi attaqué (le secrétaire général du Hezbollah) Hassan Nasrallah et (le président du Parlement) Nabih Berri. Voilà pourquoi certains jeunes ont voulu bloquer la route devant son convoi".

 

M. Aoun a enfin appelé les citoyens libanais à ne pas couper les routes face aux "visiteurs" et encouragé les forces de l’ordre à empêcher les tentatives de blocage des routes.


Cheikh Assir est connu pour ses positions radicales. Il avait organisé de nombreuses manifestations et sit-in hostiles au Hezbollah chiite.

D'ailleurs, lors de son entretien avec al-Sharq el-Awsat, il a de nouveau refusé tout dialogue avec le Hezbollah car ce dernier "ignore" ses adversaires. "Le dialogue avec (le Hezbollah) ne nous importe pas, a-t-il dit. En fin de compte, j'ai été menacé et humilié et je ne vais pas rester silencieux."
Le cheikh salafiste a, par ailleurs, réitéré son refus de toute intervention libanaise en Syrie, "car cela pourrait entraver la révolution syrienne et compliquer la situation au Liban".

 


 


 

Le cheikh salafiste Ahmed el-Assir a affirmé, dans un entretien publié vendredi, que le Courant du futur ne soutient pas ses positions et ses actions. "Depuis le premier jour, le Courant du futur nous combat (...) et l'ancien Premier ministre Fouad Siniora a rassemblé les responsables de la ville (de Saïda, ndlr) contre nous", a indiqué cheikh Assir dans un entretien avec le quotidien...

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