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À La Une - terrorisme

Attaque en Algérie : les ravisseurs des 41 occidentaux réclament "l'arrêt de l'agression" au Mali

Une attaque revendiquée par el-Qaëda, en riposte à l'intervention militaire française au Mali.

  Les islamistes qui ont revendiqué l'attaque contre un site gazier en Algérie, le 16 janvier 2013, disent appartenir à la brigade Khaled Aboul Abbas, Mokhtar Belmokhtar, ici sur une capture d'écran, tirée d'une vidéo non datée. Belmokhtar, surnommé "le Borgne", est l'un des chefs historiques d'el-Qaëda au Maghreb islamique (Aqmi) AFP/HO/ANI 

Deux étrangers ont été tués mercredi, selon Alger, lors d'une attaque menée sur un site gazier dans l'est de l'Algérie par des islamistes armés disant venir du Mali et détenir des dizaines d'otages.

 

L'attaque a débuté mercredi à l'aube sur un site gazier exploité par l’entreprise nationale Sonatrach avec les compagnies britannique British Petroleum et norvégienne Statoil à Tigantourine, à 40 km d’In Aménas, non loin de la frontière libyenne.

 

Dans un communiqué, le ministère algérien de l'Intérieur a expliqué qu'"un groupe de terroristes, fortement armé, arrivé à bord de trois véhicules, a investi mercredi à 05H00 (04H00 GMT), la base-vie de Sonatrach à Tigantourine". "L’attaque a porté d’abord sur un bus qui quittait cette base et transportait des étrangers vers l’aéroport d’In Aménas", a ajouté le ministère, en précisant qu'elle avait "été repoussée par les unités d’escorte". "Le groupe terroriste, après cette tentative avortée, s’est dirigé vers la base vie dont il a investi une partie et y a pris en otage un nombre indéterminé de travailleurs, dont des ressortissants étrangers", a-t-il poursuivi. Une cellule de crise a été mise en place, selon APS.

 

"Il y a eu deux morts, un Algérien et un Britannique", a dit le ministre algérien de l'Intérieur, Dahou Ould Kablia à la télévision nationale. Il a également fait état d'un Britannique, un Norvégien et un Ecossais blessés, ainsi que deux gendarmes et un agent de sécurité algériens dans l'attaque.

 

L'Irlande a indiqué qu'un de ses ressortissants, originaire de la province britannique d'Irlande du Nord, faisait partie des personnes kidnappées, tandis que Tokyo évoquait "un certain nombre de Japonais détenus".

 

L'épouse d'un employé norvégien a indiqué au journal local Bergens Tidende (BT) que son mari faisait aussi partie des otages. "Mon mari m'a appelée ce matin. Il m'a dit qu'il avait été pris en otage". Elle a précisé que son époux lui avait fourni un numéro de téléphone à transmettre à la police, apparemment celui des ravisseurs selon elle. "Il y avait quelqu'un qui lui dictait ce qu'il devait dire en anglais. La police a appelé le numéro qu'il m'a donné. La conversation a été coupée après quelques secondes", a-t-elle dit.

 

Un porte-parole de l'ambassade de France à Alger a indiqué ne pas être en mesure de confirmer la présence de Français parmi les otages.

 

Un porte-parole des ravisseurs islamistes, cité par deux sites d'informations mauritaniens, Agence Nouakchott information et Sahara Medias, a assuré que "41 ressortissants occidentaux, dont 7 Américains, des Français, des Britanniques et des Japonais", avaient été pris en otages. Il a précisé que cinq otages sont retenus dans l'usine alors que les 36 autres se trouvent sur un "site d'hébergement".

 

Membres d'el-Qaëda

Un combattant contacté par l'AFP a affirmé que les attaquants avaient agi en représailles à l'intervention militaire française menée depuis vendredi au Mali pour repousser une offensive de groupes islamistes armés.

Il a affirmé que les attaquants étaient des membres d'el-Qaëda, venus du Mali. "Nous sommes des membres d'el-Qaëda et nous sommes venus du nord du Mali. Nous appartenons à la brigade Khaled Aboul Abbas, Mokhtar Belmokhtar", a-t-il dit, en rappelant que Belmokhtar avait "menacé de riposter à toute intervention militaire au Mali".

Belmokhtar, surnommé "le Borgne", est l'un des chefs historiques d'el-Qaëda au Maghreb islamique (Aqmi) qu'il a introduit dans le nord du Mali.

 

"Nous annonçons avoir réussi une attaque de taille en réaction à (...) la croisade menée par les forces françaises au Mali", annonce un communiqué du groupe islamiste armé, qui réclame "l'arrêt de l'agression" au Mali.

 

Un employé du site gazier avait auparavant affirmé à l'AFP que les ravisseurs réclament la libération de 100 islamistes détenus en Algérie avant de relâcher leurs otages.

"Les assaillants ont exigé que ces islamistes soient conduits dans la région du nord Mali", a ajouté cette source présente sur le site et témoin de la prise d'otage.

 

Alger avait annoncé mardi fermer sa frontière avec le Mali, après avoir exprimé son soutien "sans équivoque" aux autorités de transition au Mali.

Deux étrangers ont été tués mercredi, selon Alger, lors d'une attaque menée sur un site gazier dans l'est de l'Algérie par des islamistes armés disant venir du Mali et détenir des dizaines d'otages.
 
L'attaque a débuté mercredi à l'aube sur un site gazier exploité par l’entreprise nationale Sonatrach avec les compagnies britannique British Petroleum et norvégienne Statoil à...
commentaires (2)

Fallait s'y attendre, et avoir pris toutes les mesures nécessaires. Les gaffes et les erreurs ne sont pas permises...

SAKR LEBNAN

06 h 04, le 17 janvier 2013

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Commentaires (2)

  • Fallait s'y attendre, et avoir pris toutes les mesures nécessaires. Les gaffes et les erreurs ne sont pas permises...

    SAKR LEBNAN

    06 h 04, le 17 janvier 2013

  • Folie meurtrière pour des islamistes très loin de l'Islam. Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    08 h 44, le 16 janvier 2013

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