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À La Une - Vatican

Consacré cardinal, Raï concélèbre la messe de dimanche avec Benoît XVI

Cérémonie en la basilique Saint-Pierre en présence du chef de l'Etat, Michel Sleiman, et toutes les personnalités politiques libanaises présentes à Rome.

Des cardinaux félicitant samedi le patriarche Raï, l'enfant du pays devenu patriarche et maintenant cardinal. Tony Gentile/Reuters

Au lendemain de sa consécration cardinal, le patriarche libanais Mgr Béchara Raï ainsi que les cinq autres nouveaux cardinaux ont concélébré avec Benoît XVI la messe de dimanche en la basilique Saint-Pierre, au Vatican.

Le chef de l'Etat Michel Sleiman et les personnalités politiques libanaises de tous les horizons présentes à Rome pour l'occasion ont assisté à la cérémonie animée par le chœur de la Chapelle Sixtine.

 

En s'adressant aux six prélats venus du Liban, des Etats-Unis, d'Inde, du Nigeria, de Colombie et des Philippines, le pape a souligné qu'une "lourde responsabilité" leur a été confiée: "rendre témoignage au règne de Dieu, à la vérité".

 

La messe de dimanche en la Basilique Saint-Pierre. Photo Fady Noun

 

Benoît XVI a noté que "Jésus n'a aucune ambition politique". "Il veut établir son royaume non pas par les armes et la violence mais par la faiblesse apparente de l'amour qui donne la vie", a poursuivi le pape.
Le royaume chrétien est fait de "serviteurs", "être disciple de Jésus signifie donc ne pas se laisser séduire par la logique mondaine du pouvoir, mais apporter au monde la lumière de la vérité et de l'amour de Dieu", a continué le Saint-Père.

 
Après la prière de l'Angelus, le pape a salué en français les pèlerins, "particulièrement les Libanais venus accompagner leur nouveau Cardinal". "La royauté du Christ ne réside pas dans le pouvoir, l'honneur, la richesse mais dans la faiblesse et l'anéantissement de la croix par amour pour nous sauver", leur a-t-il dit.

 

Une imposante délégation entoure Mgr Béchara Raï, 72 ans pour l’événement. Cette nomination, qui met souvent en garde contre la montée de l'islamisme, est vue comme un soutien au Liban multiconfessionnel, aujourd'hui menacé par la crise syrienne.

 

La messe est suivie d'un déjeuner offert par la Fondation maronite dans le monde en l'honneur du cardinal Raï. Au cours du dîner, le président de la fondation et ancien ministre Michel Eddé prononcera un discours.

 

 
Le Cardinal Béchara Raï et le président de la Fondation maronite Michel Eddé au Vatican. Photo Fady Noun

Samedi, le pape a consacré ces six nouveaux cardinaux venus du monde entier, dont le Liban, pour montrer que l'Eglise est "universelle" et "s'exprime dans les cultures des divers continents".

"L'Eglise est l’Eglise de tous les peuples", a souligné le pape, dans une allocution solennelle prononcée dans la Basilique Saint-Pierre, en présence des cardinaux tous vêtus de rouge, de leurs familles et du corps diplomatique.

Se référant à l'étymologie du terme catholique (qui signifie universel), Benoît XVI a noté que "l'Eglise est catholique car le Christ embrasse toute l'humanité dans sa mission de salut".

 

Le pape allemand a ensuite remis la barrette - toque rouge comme le sang symbolisant la fidélité jusqu'au martyre - l'anneau et le titre prestigieux de "prince de l'Eglise" aux nouveaux cardinaux.

 

Ce cinquième consistoire du pontificat de Joseph Ratzinger permet, après la mort de plusieurs cardinaux, de porter à 120 le nombre des électeurs d'un nouveau pape, le maximum selon la tradition.

La nouvelle répartition en cas de conclave est la suivante: 62 Européens, 14 Nord-Américains, 21 Sud-Américains, 11 Africains, 11 Asiatiques.

 


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commentaires (6)

Et maintenant s'il rentrait et restait au Liban...

GEDEON Christian

07 h 32, le 26 novembre 2012

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Commentaires (6)

  • Et maintenant s'il rentrait et restait au Liban...

    GEDEON Christian

    07 h 32, le 26 novembre 2012

  • Je l'ai dit du 1er jour où un article virulent de Ziad Makhoul l'avait descendu en flamme, le traitant de garde chiourne d'auchwitz, que notre Patriarche ira loin dans son sacerdoce, il est visionnaire ,il prend les mesures qui s'imposent et même s'il égratigne le hezb comme le prétend un certain article, je lui fait confiance et déclare qu'il doit avoir raison et des raisons de le faire. FELICITATIONS SINCERES CARDINAL. Vous êtes en position pour devenir pape , un jour , une fois.

    Jaber Kamel

    06 h 01, le 26 novembre 2012

  • "Que le plus grand d'entre vous soit le serviteur de tous comme moi-même", a dit Jésus. Ce fut la plus grande leçon d'humilité donnée dans l'histoire.

    Halim Abou Chacra

    02 h 09, le 26 novembre 2012

  • CORRECTION ! Merci : "NEW CARDINAL Râëéh a des préoccupations......."

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 45, le 25 novembre 2012

  • Félicitations au Nouveau Cardinal et Patriarche Al Raï et que le Saint Esprit l'éclaire et le dirige dans ses pensées et dans ses actes. Je crois qu'il va appeler TOUT le monde au Dialogue. TOUS doivent répondre positivement. Le DEVENIR du Pays et des Libanais, tous les Libanais, en priorité absolue...

    SAKR LEBNAN

    10 h 28, le 25 novembre 2012

  • Râëéh a des préoccupations fort pressantes en ce moment. Noël approche et CARDINAL Râëéh hésite encore entre Hémlééyâh en Biléééd Jbaïl et Bkerké en Késsérwéééne, deux lieux exceptionnels pour celui qui veut monter toujours plus haut dans "l’ecclésiastique", là où certains syriaco-maronites s’étaient déjà aventuré ! Tout ça pour dire que ce cardinal a d’autres choses à faire que de débiter ses dires comme il le fait tant et si bien. Lui qui se sent obligé de clarifier les choses, en assumant l’entière responsabilité de sa "Compréhension!" de l’Assadiot d’à côté tribord Anti-libanais. Il l’a décidé, parce qu’il a plaisir à se comporter comme ce pater qui dit toujours ce qu’il arrive à croire : "Je suis leur batrak, sinon ils n’ont qu’à le dire. Suis cardinal et…. c’est moi qui décide!". Non peut-être ?! En effet, pour ceux qui connaissent ce style de Pater, il est évident que le meilleur moyen de le dépasser est de couper le Son durant son monologue-monotone qui semble devenir de plus en plus pénible au fil des journées. Alors qu’il semble avoir tant d’admirateurs qui sont ses pourvoyeurs en dithyrambes, il ne s’en est pas trouvé un seul pour lui dire que ce n'est pas nécessairement la vérité. C’est le risque quand on est "aimé" par ce type "d’admirateurs" : Ils ne lui disent pas la Vérité !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    07 h 47, le 25 novembre 2012

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