Attentats à la bombe à Manama : Bahreïn accuse le Hezbollah

Les autorités de Bahreïn ont accusé mardi le Hezbollah libanais d'être derrière les attentats à la bombe de la veille à Manama et annoncé l'arrestation de quatre suspects. 

La police est à la recherche d'autres personnes soupçonnées d'être impliquées dans ces attaques qui ont fait deux morts et un blessé, a déclaré le chef des services de sécurité, le général Tarik al-Hassan, dans un communiqué publié par l'agence de presse officielle BNA.

Les cinq bombes artisanales qui ont explosé l'une après l'autre, lundi, dans la capitale bahreïnie portaient la marque du Hezbollah, selon les autorités. "Leurs pratiques terroristes prouvent qu'ils (les responsables de ces attentats) ont suivi un entraînement en dehors du royaume", écrit BNA. 

Les attentats ont été fomentés par des groupes terroristes entraînés hors de Bahreïn, dans des pays comme le Liban, a renchéri Samira Ibrahim bin Radjab, la ministre de l'Information. Elle a ajouté que 19 chaînes de télévision par satellite pro-iraniennes diffusaient d'ailleurs des appels à renverser le gouvernement sunnite de Bahreïn.

Les bombes qui ont explosé lundi dans la capitale ont frappé les quartiers de Koudaïbiya et de Adliya. Ces explosions ont été condamnées le jour même par le principal groupe de l’opposition chiite, al-Wefaq.

Parallèlement, l'ONU a condamné mardi les attentats commis la veille à Bahreïn, tout en appelant les Bahreïnis "à faire preuve de la plus grande retenue et à s'abstenir de toute provocation".
"Aucune cause ne peut justifier de tels actes de violence", a affirmé le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky. "Nous invitons tous les Bahreinis à se rassembler dans un esprit d'unité nationale et à résoudre leurs divergences pacifiquement par le dialogue et la réconciliation", a-t-il ajouté.

Le royaume de Bahreïn est agité depuis près de deux ans par un mouvement de contestation mené en majorité par des chiites. Depuis le déclenchement de ce mouvement, la relation entre le royaume de Bahreïn et le Liban se sont dégradées.

En mars 2011, Manama avait dénoncé comme une "ingérence flagrante" le soutien du Hezbollah aux opposants chiites, avertissant que cela pouvait nuire aux intérêts du Liban dans le Golfe.

Pour sa part, le Hezbollah avait catégoriquement rejeté les accusations du chef de la diplomatie bahreïnie, selon lequel le mouvement chiite a "entraîné" des opposants bahreïnis au Liban.

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