Au lendemain des heurts survenus au centre-ville de Beyrouth après les funérailles du général Wissal el-Hassan, devant le Grand Sérail où siège le gouvernement, la presse libanaise est divisée entre condamnations et justifications.
Pour As-Safir (majorité), l'assaut des quelque 200 partisans du 14 Mars contre le Grand Sérail est un "suicide politique pour l'opposition", que le quotidien accuse d'avoir commis un "péché prémédité". "Le martyr Wissam el-Hassan méritait un adieu digne de ses réalisations et de ses exploits nationaux", poursuit le journal. L'opposition "aurait dû se contenter de la cérémonie militaire organisée au quartier général des Forces de sécurité intérieur (FSI)", ajoute As-Safir.
Dans l'attaque du Sérail, le quotidien al-Akhbar (majorité) voit un "coup d'Etat raté". Le quotidien accuse également l'ancien Premier ministre Saad Hariri d'avoir voulu politiser les funérailles du général.
"La tentative de faire irruption dans le grand Sérail a échoué grâce à la ligne rouge imposée par l'Occident, le mufti de la République et le mufti du nord, estime le journal. Les partisans armés du Courant du futur et leurs alliés salafistes se sont déployés dans les rues de la capitale, ils ont affronté l'armée libanaise et ont installé des postes de contrôle d'identité dans les rues de la ville", poursuit al-Akhbar.
Le quotidien An-Nahar (opposition) note, de son côté, que la tentative de faire chuter le gouvernement "a failli dégénérer en massacre". Pour expliquer cette attaque, le quotidien note que de plus en plus de salafistes sont présents dans les rangs du 14 Mars. "Il suffit de comparer le nombre de drapeaux noirs salafistes et de drapeaux de la révolution syrienne avec le nombre de drapeaux du Courant du futur ou des autres partis du 14 Mars, pour réaliser que les forces islamistes prennent le dessus dans la rue sunnite", estime an-Nahar.
Pour le quotidien al-Mustaqbal, organe du Courant du futur, l'attaque contre le grand Sérail était une "réaction spontanée au crime odieux d'Ashrafieh". Le journal poursuit en déclarant que "des sources informées au sein du Courant du futur assurent que le journaliste Nadim Koteich (qui a incité les manifestants à se rendre devant le Grand Sérail) n'est pas un membre du Courant du futur mais un activiste de la société civile".
Selon le journal, les heurts n'auraient, en outre, pas eu lieu si les forces de l'ordre n'avaient pas lancé de grenades lacrymogènes vers les manifestants.
Reportage
La rue sunnite laisse éclater sa colère contre le Sérail
L’émouvant adieu de l’État et des FSI aux deux compagnons assassinés
commentaires (3)
Tres interessante cette video ou le sieur Hamdan on ne peut plus clairement previent le regrette feu Wissam al-Hassan que la reponse au "kidnapping" du Resistant (!!!) Michel Samaha ne va pas se faire attendre et va venir tres vite. Avec les compliments des "Ashraf-el-Nass". En effet la reponse est venue et effectivement de la part des Ashraf-el-Nass. Bravo Bashar, cet homme 'sharif' par excellence et bravo ses laquais Libanais, l'un tapi sous terre et l'autre perche sur sa colline. Tous les trois des hommes d'honneur avec de hautes valeurs morales, comme on le sait tous.
Fady Challita
17 h 53, le 22 octobre 2012