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Benoît XVI aux évêques du Moyen-Orient : "Priez pour les musulmans, ils sont vos frères"

"Nous n'avons pas d'autre chance que la paix", affirme l'archevêque irakien de Kirkouk au lendemain de sa rencontre avec le pape à Bkerké.

Le pape Benoît XVI, le patriarche maronite Mgr Béchara Raï (centre) et le cardinal Nasrallah Sfeir, lors de la rencontre avec les jeunes, samedi, à Bkerké, au nord de Beyrouth. AFP PHOTO/FILIPPO MONTEFORTE

"Aimez les musulmans, priez pour eux, ils sont vos frères", a demandé expressément le pape Benoît XVI à des évêques du Moyen-Orient, dont l'archevêque irakien de Kirkouk, Mgr Louis Sako, qui l'a révélé dimanche aux journalistes.

S'adressant samedi soir au pape dans la chapelle du patriarcat maronite de Bkerké, à l'issue de la soirée avec la jeunesse libanaise, Mgr Sako lui a fait remarquer : "avec vous, commence le printemps de l'Eglise au Moyen-Orient". "J'espère bien", a répondu Benoît XVI. "Aimez les musulmans, priez pour eux, ils sont vos frères", a-t-il alors recommandé.

"Combien de fois le pape a prononcé le mot paix dans ce voyage. Nous n'avons pas d'autre chance que la paix", s'est exclamé devant la presse internationale l'archevêque de Kirkouk, en soulignant que ce voyage et l'Exhortation apostolique devaient avoir pour conséquence d'"enlever les barrières entre nous (chrétiens) et aussi entre chrétiens et musulmans".

 

(Retrouvez l'Exhortation apostolique en français, en cliquant ici)


"Nous, petites Eglises séparées entre nous, nous sommes en grande faiblesse. La majorité des musulmans attend de nous un témoignage très fort, très sincère mais aussi différent. Et les musulmans ne sont pas violents. Nous sommes là pour les musulmans", a-t-il dit.

La communauté chrétienne irakienne s'est réduite de plus de la moitié dans les dix dernières années, en raison notamment des attentats et de la menace de l'islamisme radical.

"Nous vivons trop dans le passé, dans les blessures, mais nous devons dépasser tout cela", a remarqué l'archevêque de Kirkouk en se félicitant du message du pape tourné vers l'avenir.

 

Samedi, au deuxième jour de sa visite au Liban, le souverain pontife a exhorté les peuples du Moyen-Orient à "dire non à la vengeance" et à bannir "la violence verbale et physique", en les appelant à accepter "la société plurielle".

Il s'adressait au palais présidentiel de Baabda, près de Beyrouth, à plusieurs centaines de personnalités des mondes politique, religieux, de la culture libanais, dont les dirigeants des communautés musulmanes.

 

"La spécificité du Moyen-Orient se trouve dans le mélange séculaire de composantes diverses", a encore plaidé le pape, reprenant l'idée de la diversité au centre de l'Exhortation apostolique qu'il a signée vendredi. Dans ce contexte, "professer et vivre librement sa religion sans mettre en danger sa vie et sa liberté doit être possible à quiconque".

 

 

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