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À La Une - Liban

Michel Samaha aurait avoué...

L'ancien ministre, arrêté jeudi matin, aurait admis avoir planifié des attentats au Liban sur ordre de Damas.

L'ancien ministre libanais, Michel Samaha, a été arrêté ce matin.

Quelques heures après son arrestation, ce matin, par les services de renseignements des Forces de sécurité intérieure (FSI), l'ancien ministre Michel Samaha serait passé aux aveux, selon plusieurs chaînes locales. 

 

Selon la LBC, Michel Samaha aurait avoué avoir planifié des attentats terroristes prévus lors d'iftars au Liban-Nord. Toujours selon la chaîne, M. Samaha aurait précisé avoir transféré des armes, dans sa propre voiture, de Syrie au Liban. Des aveux qui seraient intervenus après ceux du chauffeur de l'ex-ministre, arrêté avec lui.

 

La MTV a ajouté que l'ancien ministre aurait reconnu travailler sur ordre syrien.

 

Pour sa part, la chaîne New TV a précisé que les autorités disposeraient d'une vidéo prouvant son implication dans la planification d'attentats dans le nord du pays.

 

La MTV a également rapporté que l'arrestation de l'ancien ministre s'est basée sur des preuves tangibles dont des données de télécommunication, des photos, des vidéos et des enregistrements l'impliquant ainsi que le groupe qui lui a demandé de mener ces opérations.

 

Un responsable des services de sécurité a également affirmé à l'AFP que Michel Samaha a été arrêté dans le cadre d'une affaire d'explosifs saisis qui devaient être notamment placés dans le nord du Liban.
Le responsable a refusé de dire la nature du lien entre l'ancien ministre et cette affaire d'explosifs. Il a cependant souligné que les explosifs n'ont pas été saisis au domicile de M. Samaha où les forces de sécurité ont procédé à l'arrestation de l'ancien ministre.

Selon la LBC, Michel Samaha aurait reçu ces explosifs lors de sa dernière visite en Syrie.

 

Des sources de sécurité interrogés ce matin avaient déjà indiqué que M. Samaha aurait été arrêté pour des raisons sécuritaires liées à des attentats contre des députés. Ces sources avaient fait état d'un possible rapprochement entre une tentative présumée d'assassinat contre le député Khaled Daher du Akkar, et l'arrestation de M. Samaha.

Hier à l'aube, une bombe sonore a explosé dans une oliveraie à une trentaine de mètres du domicile du député Daher à Bebnine (Akkar).

 

S'exprimant à la MTV, le député Daher a déclaré, à la mi-journée, être surpris par les informations établissant un lien entre une tentative présumée d’assassinat à son encontre et l'arrestation de l'ancien ministre. Il a néanmoins précisé avoir reçu "des mises en garde contre une tentative d’assassinat avant qu’une grenade ne soit lancée près de notre domicile au Akkar". "Nous ne voulons pas anticiper les résultats de l’enquête, le pays est la cible d’un complot et c’est ce que nous avait promis le régime syrien", a-t-il encore ajouté.

 

En milieu d'après-midi, le procureur général par intérim, Samir Hammoud, a affirmé à la VDL (93.3) que l’enquête avec M. Samaha n’était pas encore achevée. "Il va bien et n’est soumis à aucune pression. Je surveille personnellement l’interrogatoire".

 

 

Une force des services de Renseignements a investi, tôt jeudi matin, l'appartement de l'ex-ministre à Beyrouth qu'elle a fouillé avant de se rendre à Jouar, près de Khenchara (Metn), où elle l'a arrêté après avoir fouillé sa résidence secondaire, a indiqué l'Agence nationale d'information (ANI, officielle), qui a précisé que l'ancien ministre est interrogé par les renseignements des FSI.

Un responsable au sein des Forces de sécurité Intérieure a confirmé à l'AFP qu'il avait été arrêté par une section des services de renseignements sur ordre du procureur général.

 

En début de soirée, les gardes du corps de M. Samaha, Ali Mallah et Farès Barakat, ainsi que sa secrétaire Gladys Awada, ont été libérés, a rapporté l'ANI.

 

Le Premier ministre Nagib Mikati avait affirmé dans la journée que l’arrestation de Michel Samaha était liée à des questions de sécurité et non à une collaboration avec Israël ou au Tribunal spécial pour le Liban (TSL), chargé d’enquêter sur l’assassinat de l’ancien dirigeant Rafic Hariri.

 

Alors que les sources officielles ne livrent aucun détail public sur l'affaire, les informations livrées par des sources anonymes prolifèrent depuis ce matin.

 

L’arrestation de M. Samaha est liée à des préparatifs d’attentats dans plusieurs régions libanaises, ont indiqué ce matin des sources de sécurité haut placées citées par la LBC. Ces mêmes sources ont fait état de la découverte de nombreuses charges explosives prêtes à être utilisées. Elles n’ont cependant pas précisé où ces charges ont été découvertes.

 

 

Des membres des forces de sécurité libanaises se déployant à l’entrée de l’immeuble beyrouthin où réside l’ancien ministre libanais, Michel Samaha, arrêté le 9 août 2012. REUTERS/Mohamed Azakir 

 

Selon la LBC, deux voitures appartenant au ministre ont également été saisies.

L'ANI a indiqué, de son côté, que des dossiers, un ordinateur et des cassettes vidéo ont été saisis au domicile de M. Samaha et que sa secrétaire, deux de ses gardes du corps, et son chauffeur ont également été arrêtés.

 

L’épouse de l’ancien ministre, Gladys, a affirmé à la LBC ce matin que M. Samaha se trouvait dans son lit lorsque les FSI l’ont forcé à les accompagner dans l’un des quatre véhicules de police qui attendaient devant la résidence familiale à Khenchara. Plus tard, s'exprimant devant des journalistes, elle a estimé que cette "arrestation revêt un caractère politique". "Il représente un certain groupe politique et j’attends de ce groupe qu’il ne reste pas les bras croisés", a-t-elle ajouté.

 

 

Réactions politiques

 

Alors que la LBC avait indiqué, ce matin, que plusieurs responsables libanais avaient été mis au courant à l’avance des détails de l’opération d’arrestation de l’ancien ministre, dont le ministre de l’Intérieur Marwan Charbel, ce dernier à démenti l'information.

 

Le ministre de la Justice Chakib Cortbawi a, quant à lui, estimé que la façon avec laquelle Michel Samaha a été arrêté est "complètement inacceptable". Le ministre a ajouté, sur la chaîne NBN, qu'il fera une demande d'enquête sur l'opération d'arrestation auprès du procureur général par intérim.

 

Dans une première réaction du Hezbollah à l'arrestation de M. Samaha, le député Mohammad Raad a assuré que son parti "ne gardera pas le silence sur ce qui s'est passé aujourd'hui." "Nous avons de longues expériences avec ces fabrications sécuritaires", a déclaré le député ajoutant que "certains juges ont des liens avec des services de sécurité suspects".

 

Le secrétaire-général du parti Baas pro-Assad, Fayez Chokr, a également condamné "la bassesse et la petitesse" de la manière avec laquelle l'ancien ministre a été arrêté, rapporte l'ANI. "Une telle opération ne devrait être menée que si Michel Samaha est accusé de trahison nationale", a déploré M. Chokr estimant que M. Samaha est "plus honorable" que toute la caste politique actuelle.


Le député Mohammad Hajjar, du bloc parlementaire du courant du Futur, a, pour sa part, affirmé que les forces politiques qui se sont élevées contre l'opération devraient attendre les résultats de l'enquête.

 

Son collègue Hadi Hobeiche (Futur) a indiqué que "les forces de sécurité n'auraient pas mené l'opération si elles ne détenaient pas des informations sûres" à charge contre Michel Samaha. "L'accusation qui a été évoquée est plus dangereuse que la collaboration", a estimé M. Hobeich en allusion aux informations faisant état d'un possible rapprochement entre une tentative présumée d'assassinat contre le député du Akkar, Khaled Daher, et l'arrestation de M. Samaha.

 

 

L'immeuble où réside, à Beyrouth, l'ancien ministre

Michel Samaha. REUTERS/Mohamed Azakir

 

La Voix du Liban (100.5) a indiqué, pour sa part, que l'ancien ministre a été arrêté pour diffamation lors d'un entretien télévisé et sur ordre du procureur général. 

 

M. Samaha, également détenteur d'un passeport canadien, est un défenseur acharné du régime du président syrien Bachar el-Assad. Ancien député, il a été plusieurs fois ministres du temps de la tutelle syrienne sur le Liban. Michel Samaha a été notamment ministre de l'Information en 2003 dans le gouvernement dirigé par Rafic Hariri.

 

La VDL (100.5) a rapporté que le Parti syrien national social (PSNS) s’apprêtait à couper les routes et à manifester à Khenchara pour protester contre l’arrestation de Michel Samaha. Dans l'après-midi,  la VDL (93.3) a indiqué que les partisans de l’ancien ministre ont décidé de manifester vendredi s’il n’est pas relâché d’ici là.

Quelques heures après son arrestation, ce matin, par les services de renseignements des Forces de sécurité intérieure (FSI), l'ancien ministre Michel Samaha serait passé aux aveux, selon plusieurs chaînes locales. 
 
Selon la LBC, Michel Samaha aurait avoué avoir planifié des attentats terroristes prévus lors d'iftars au Liban-Nord. Toujours selon la chaîne, M. Samaha aurait...

commentaires (13)

L'arbre collabo empesté a plusieurs branches. La plus petite vient de tomber. Il en reste... d'autres... les plus empestées...

SAKR LEBNAN

02 h 33, le 10 août 2012

Tous les commentaires

Commentaires (13)

  • L'arbre collabo empesté a plusieurs branches. La plus petite vient de tomber. Il en reste... d'autres... les plus empestées...

    SAKR LEBNAN

    02 h 33, le 10 août 2012

  • On commence par le moins risqué,en quelque sorte...si çà doit continuer sur la même voie,et çà va continuer probablement sur la même voie,il va falloir faire comme avec la bouza...plusieurs parfums...à bon entendeur...

    GEDEON Christian

    13 h 46, le 09 août 2012

  • La Honte! Cet ancien ministre n'était donc qu'un collabo... Qu'on lui prenne sa maison et sa résidence secondaire, probablement acquises sur le dos des Libanais, pour offrir un gîte aux plus démunis du pays. En prison, il aura tout le temps de prier...

    G.F.

    12 h 33, le 09 août 2012

  • Dès que quelqu'un d'eux est arrêté, on commence à lui trouver des excuses. COMPLOT SIONISTE ? n'est-ce pas ?

    SAKR LEBNAN

    11 h 46, le 09 août 2012

  • Mr. Chokr est de toute maniere si "Baas" qu'il ferais mieux de ne point donner de qualificatifs tel qu' "honorable"dont il ne connait appparement pas la signification!

    Pierre Hadjigeorgiou

    10 h 07, le 09 août 2012

  • Pas grave tout ça puisque le Liban est un modèle de "neutralité positive" !

    Robert Malek

    07 h 05, le 09 août 2012

  • Heheehehhe. Larroseur arrose. Ce mec qui vociferait a la TV sa haine de tout ce qui etait anti-Syrien et ne jurait que par le dieu Assad se retrouve derriere les barreaux. Pourvu que la justice suive son cours et que d'autres laquais de la meme espece paient le prix de leur anti-libanisme et de leur collaboration crapuleuse. Supporter a fond la caisse ce sale regime baassiste ne tient plus de la real politik mais d'un mepris total de la condition humane.

    Karim Tabet

    07 h 04, le 09 août 2012

  • Le plus grand sbire au Liban du régime pyromane et criminel syrien. Le plus grand traître des Kataeb et un des plus grands traîtres du Liban. Il ne serait point étonnant si l'enquête révèle qu'il a un rôle dans les tentatives d'assassinat pour incendier ce pays. Son arrestation est un acte de courage louable des FSI et de la justice. Elle indique l'espoir que l'ère des tutelles criminelles, des hauts commissaires, des ANJAR et des Beau Rivage soient à jamais révolue.

    Halim Abou Chacra

    07 h 04, le 09 août 2012

  • Donc si je comprends bien, c'est le gouvernement libanais qualifié de pro-Assad qui donne l'ordre et la couverture politique d'arrêter un Pro-Assad notoire.... Cherchez l'erreur.

    Daniel Lange

    07 h 00, le 09 août 2012

  • HIS MASTER'S VOICE ! écho du barada...

    SAKR LEBNAN

    04 h 39, le 09 août 2012

  • "défenseur acharné"? que vous dites?? C'est trop peu dire: C'est un de leurs agents, un de leurs hommes de main. Une des personnes qui organiserait ( au conditionnel) toutes les sales besognes...Il est plus que "syrien Baas" que Libanais ce type. Cela ne m'étonne pas qu'il soit lié à d'autres affaires douteuses. Bravo à la police libanaise. Pourvu que l'enquête soit menée à terme et que les pressions ou stigmatisations perverses de la part des valets du régime ASSAD ne se mettent pas en branle pour bousiller l'enquête. BRAVO les gars de la sécurité intérieure.

    Jean-Pierre EL KHOURY

    04 h 20, le 09 août 2012

  • Où commence le mystère finit la justice. Feuilleton à suivre avec l’ancien ministre Michel Samaha. Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    03 h 18, le 09 août 2012

  • C'est gros de vouloir nous faire croire que ce monsieur a ete arrete de cette maniere pour diffamation. Les des ont ete jete le jour de l'armee, et les evenements vont se suivre a la vitesse grand "V". C'est la fin tres proche de Bachar et de son regime. Ses sbires au Liban et tout ceux qui ont trempe dans les meurtres et les attentats vont finir au "Machin" autrement appele TSL et qui travail lentement mais surement. Le Liban va-t-il sortir de sa misere? Je le crois mais avec quand meme un peu de douleur, mais il en vaut la peine! A quand Nasrallah et les autres?

    Pierre Hadjigeorgiou

    02 h 53, le 09 août 2012

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