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À La Une - Dans la presse

La vie sexuelle secrète des manchots, de nécrophilie en pédophilie

Les découvertes "choquantes" d'un scientifique britannique refont surface, 50 ans après leur disparition.

Des manchots pris en flagrant délit d'acte sexuel. Photo Wikipedia commons

A son retour d'une expédition de trois ans, entre 1910 et 1913, en Antarctique, George Murray Levick, scientifique britannique, est choqué. Pas par le climat glacial enduré lors de l'expédition Scott, pas non plus par les affres de cette mission pendant laquelle lui et ses cinq collègues faillirent mourir de faim.

 

Non, quand il retrouve le sol britannique, Levick est hanté par une image : celle d’un jeune manchot mâle tentant de s’accoupler avec une femelle décédée.

 

L'été antarctique 1911-1912, George Murray Levick l'a passé à observer le comportement sexuel des manchots de la colonie d’Adélie à Cap Adare, devenant ainsi le seul scientifique à avoir observé un cycle entier de reproduction du volatile.

 

Durant cette période, rapporte The Guardian, il a vu "des mâles copulant avec d'autres mâles ainsi qu'avec des femelles décédées, dont certaines étaient mortes l'année précédente. Il a aussi vu des manchots contraindre des femelles et des poussins à avoir des relations sexuelles, avant, parfois, de les tuer".

 

De retour en Grande-Bretagne, Levick, horrifié et choqué par ses découvertes, se demande quoi en faire. Pour éviter que les moeurs dépravés de ces manchots qu'il compare à un "gang de hooligans" ne soient accessibles au lecteur moyen, Levick, soucieux de ne pas porter atteinte à la morale publique, rédige ses observations .. en grec.

Puis, il publie un article, en anglais cette fois, intitulé "L’histoire naturelle des manchots de terre Adélie" en censurant les exploits sexuels de l’oiseau. 

 

Plus tard, poursuit le quotidien britannique, il rassemblera ses observations sur le comportement sexuel des manchots dans un autre article intitulé "Les habitudes sexuelles des manchots d’Adélie", dont la diffusion sera néanmoins très limitée. Un article qui finira par disparaître.

 

Cinquante ans après sa rédaction, ce texte a aujourd’hui refait surface grâce à Douglas Russell, le conservateur du Museum d’Histoire naturelle de Londres, qui en a retrouvé une copie dans les documents de l’expédition Scott en Antarctique.

 

Dans un entretien accordé à "The Observer", M. Russell se base sur l’article de Levick pour donner plus d’explications quant aux moeurs sexuelles des manchots : "Les manchots de Terre Adélie se rassemblent dans les colonies en octobre pour se reproduire. Ils n'ont que quelques semaines pour le faire, et les jeunes mâles ne savent pas comment s'y prendre. Beaucoup d'entre eux réagissent à de mauvais signaux. D'où ce qui peut être pris comme un comportement dépravé. Par exemple, un manchot mort, gisant à terre les yeux à moitié fermés, ressemble beaucoup à une femelle docile".  Des découvertes, note le conservateur, inédites et dont la validité et la précision sont saluées aujourd'hui.

 

"Levick était aussi un gentleman, voyageant avec un groupe d'hommes dans des conditions très difficiles, observant un comportement auquel il ne s'attendait pas, et qu'il ne pouvait comprendre, poursuit Russell. Ce n'est pas surprenant qu'il ait été choqué".

 

 

 

A son retour d'une expédition de trois ans, entre 1910 et 1913, en Antarctique, George Murray Levick, scientifique britannique, est choqué. Pas par le climat glacial enduré lors de l'expédition Scott, pas non plus par les affres de cette mission pendant laquelle lui et ses cinq collègues faillirent mourir de faim.
 
Non, quand il retrouve le sol britannique, Levick est hanté par une...

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