Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a affirmé mercredi qu’Israël devrait envisager une action unilatérale en Cisjordanie si les négociations avec les Palestiniens échouaient.
"Nous sommes une coalition de 94 députés, il est temps de commencer un processus démocratique", a indiqué M. Barak, lors d’un discours à l’Institut des études sur la sécurité nationale de l’Université de Tel-Aviv et repris par le Haaretz. "Mais s’il s’avère impossible d’aboutir à un compromis permanent avec les Palestiniens, nous devrions alors envisager une solution transitoire voire même une action unilatérale".
"Le temps est compté. Nous allons droit dans le mur et nous en payerons le prix", a ajouté le ministre de la Défense.
Concernant le programme nucléaire iranien, M. Barak a souligné qu’il était "impossible de dormir tranquillement alors que les Iraniens avancent vers un point au-delà duquel Israël serait incapable de réagir. Les Iraniens se disent +nous avons attendu 4.000 ans pour être une puissance nucléaire, nous pouvons attendre encore quelques semaines et nous ne ferons rien qui provoquerait une attaque américaine ou israélienne+".
Le ministre israélien a nié que son pays cherchait à tout prix à s’engager dans une guerre, mais souligné qu’Israël ne pouvait attendre que l’Iran devienne une puissance nucléaire.
"Le problème iranien a été longuement discuté, certaines déclarations à ce sujet ont été irresponsables et ont porté atteinte aux efforts visant à arrêter l’Iran", a-t-il dit, en allusion aux déclarations des anciens chefs du Shin Beth, Yuval Diskin, et du Mossad, Meir Dagan, qui s’opposent à une attaque israélienne contre l’Iran.
M. Barack a par ailleurs critiqué le président syrien Bachar el-Assad soulignant que le massacre de Houla était "un nouvel élément dans le registre des massacres du régime d’Assad. Le monde devrait agir et non seulement parler. Il s’agit de crimes contre l’humanité, une solution devrait être imposée à la famille Assad".
"Nous sommes une coalition de 94 députés, il est temps de commencer un processus démocratique", a indiqué M. Barak, lors d’un discours à l’Institut des études sur la sécurité nationale de...
commentaires (6)
Comme il avait fait en son temps au Sud-Liban. Classique !
Antoine-Serge KARAMAOUN
15 h 15, le 31 mai 2012