Une Finul à la frontière libano-syrienne ?

L’envoyé spécial de l’ONU au Moyen Orient pour la mise en œuvre de la résolution 1559 du Conseil de sécurité, Terje Roed-Larsen, pourrait proposer au cours de sa prochaine visite au Liban avec le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon le déploiement de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) le long de la frontière libano-syrienne, a rapporté samedi le quotidien koweïtien Al-Qabas.

M. Larsen considère qu’une telle mesure isolerait davantage le régime syrien et mettrait un terme au trafic d’armes à la frontière des deux pays, écrit le journal.

Le diplomate estime également que ce déploiement pourrait éviter que le Liban devienne un terrain ouvert à l’infiltration de terroristes à travers son territoire vers la Syrie, en référence aux allégations du ministre libanais de la Défense Fayez Ghosn faisant état de l’existence de membres d’el-Qaëda au Liban.

Le responsable norvégien pourrait faire sa suggestion devant les forces du 8 Mars qui rejettent catégoriquement le déploiement de forces internationales le long de la frontière syrienne, a ajouté al-Qabas.

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, est attendu au Liban le 13 janvier dans le cadre d'une visite officielle de trois jours. Ban prévoit de rencontrer le président libanais Michel Sleiman, le Premier ministre Nagib Mikati et les commandants de la Finul.

Il est également prévu que M. Ban s’entretienne avec un certain nombre de dirigeants libanais de la nécessité de relancer un dialogue pour résoudre la question des armes illégales.

Parmi les sujets que Ban Ki-moon entend aborder figure également la rencontre lundi à Amman entre négociateurs israéliens et palestiniens.

Ban n'a pas précisé si la situation en Syrie fera partie des sujets abordés bien qu'il ait condamné "l'attentat terroriste à la bombe qui a tué et blessé de nombreuses personnes dans la capitale syrienne".

En début de semaine, Ban s'était entretenu avec le Premier ministre qatari, cheikh Hamad ben Djassim al Thani, d'une demande de la Ligue arabe que ses observateurs en Syrie bénéficient d'une formation de la part des Nations unies.