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À La Une - Sécurité

Pietton annonce une révision stratégique de la présence du contingent français

L’ambassadeur de France, Denis Pietton, a fait état d’une éventuelle réduction des Casques bleus français, alors que la classe politique libanaise continue de dénoncer les atteintes à la sécurité au Liban-Sud.

La situation dans la partie méridionale du pays a été au centre d’un entretien entre le président de la Chambre et le commandant en chef de la Finul. Photo Hassan Ibrahim

Dans une allocution qu’il a prononcée au cours de la signature d’un protocole d’entente avec le ministère des Affaires sociales pour la mise en place du nouveau Fonds social de développement français, l’ambassadeur de France, Denis Pietton, a rappelé l’attachement de la France à l’application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité. Il a mis l’accent sur la nécessité que « le Liban reste à l’abri des bouleversements qui secouent actuellement la région, qu’il ne se transforme pas en boîte postale et qu’il n’importe pas sur son sol des conflits auxquels il n’a rien à voir ».
Interrogé sur une éventuelle décision de Paris de réduire ses effectifs au sein de la Finul, le diplomate a fait état d’une « révision stratégique (de la mission de cette force) actuellement en cours à l’ONU ». « Tous les pays participant à la force internationale, ainsi que les États concernés, notamment le Liban, participent à cette révision », a-t-il ajouté, précisant que des délégations civiles et militaires du Département des opérations de maintien de la paix des Nations unies sont venues à cette fin au Liban.
M. Pietton a assuré que la France soutiendra toujours le Liban même si ses effectifs seront réduits au sein de la Finul, avant d’indiquer qu’un responsable français devra également visiter prochainement Beyrouth pour discuter avec les dirigeants libanais de la mission de la force internationale de paix. Il a de nouveau insisté sur le fait qu’une réduction du nombre des Casques bleus français n’affectera en rien l’appui de Paris à Beyrouth. « Ce soutien est une tradition », a-t-il assuré.
De son côté, M. Bou Faour a jugé inadmissible que le Liban « soit de nouveau utilisé comme boîte à lettres pour faire passer des messages internationaux », affirmant qu’un départ de la Finul « n’est pas dans l’intérêt des Libanais, et plus particulièrement des habitants du Liban-Sud ». Le bloc parlementaire du Futur, qui s’est réuni hier sous la présidence de M. Fouad Siniora, lui a fait écho. Il a dénoncé, dans un communiqué, « une tentative d’entraîner le Liban vers un brasier qu’il veut éviter ». Le bloc a insisté sur le fait que les Sudistes refusent que leur région serve de nouveau de boîte postale et a invité l’armée et les services de sécurité à assumer leurs responsabilités entières et à démasquer les fauteurs de troubles.
À Bkerké, c’est le représentant personnel du secrétaire général de l’ONU, Robert Watkins, qui soulevait le même sujet avec le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï. Au terme de l’entretien, le responsable onusien a fait état d’une concordance de vues avec son hôte sur la nécessité du maintien de la stabilité dans le pays et d’une extension de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national. M. Watkins s’est dit inquiet dans ce cadre de la « récurrence des incidents de sécurité au Liban-Sud ».
Entre-temps, la détérioration de la situation au Liban-Sud a été au centre d’un entretien à Aïn el-Tiné entre le président de la Chambre, Nabih Berry, et le commandant en chef de la Finul, le général Alberto Asarta. Si ce dernier s’est abstenu de toute déclaration à la presse, M. Berry a estimé que « ces atteintes à la sécurité, même si elles visent par moments la Finul et si elles sont justifiées par la guerre contre Israël, suivant un modèle que les Sudistes ont appris par cœur, visent en fait le trinôme que représentent le peuple, l’armée et la Résistance, et qui protège le Liban ». Selon lui, les dirigeants libanais se doivent d’agir de concert pour préserver la partie sud du pays « et à travers elle, le Liban ».
Sur son compte de Twitter, l’ancien Premier ministre, Saad Hariri, a sans détour accusé la Syrie d’être l’instigatrice de l’attaque contre les Casques bleus. « C’est un message adressé par (le président syrien, Bachar) el-Assad, à travers ses instruments au Liban », a-t-il dit. Ces accusations ont été également relayées par plusieurs personnalités du 14 Mars, dont les députés Mouïn Merhebi et Atef Majdalani.
Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a pour sa part jugé que c’est le Hezbollah qui est « directement ou indirectement » responsable de toutes les attaques perpétrées contre la Finul, partant du principe que la partie sud du pays reste sous son contrôle. Selon M. Geagea, la force internationale n’est pas en mesure de remplir sa mission en raison de ce contrôle. « Les services de sécurité et la force de l’ONU ont été autorisés à se rendre sur place après que le Hezbollah eut inspecté les lieux de l’attentat », a fait remarquer M. Geagea qui a accusé le Hezbollah de se servir de « groupes de militants » venus de Syrie pour exécuter ses plans. « Ces militants sont chargés d’exécuter les ordres du Hezbollah sans que ce dernier ne soit pointé du doigt. Ils sont soutenus par le régime syrien », a-t-il dit.
Dans une allocution qu’il a prononcée au cours de la signature d’un protocole d’entente avec le ministère des Affaires sociales pour la mise en place du nouveau Fonds social de développement français, l’ambassadeur de France, Denis Pietton, a rappelé l’attachement de la France à l’application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité. Il a mis l’accent sur la nécessité...

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