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À La Une - Revue de presse

Affaire Samaha : coup dur pour Damas, champ de mines pour le 8 Mars

La presse libanaise s'accorde sur le caractère "sans précédent" de l'arrestation de l'ancien ministre.

A la une de la presse libanaise, le 10 aôut 2012, l'arrestation de l'ancien ministre libanais, Michel Samaha, la veille.

Si pour tous les éditorialistes libanais l’arrestation jeudi matin de l’ancien ministre libanais et proche de Bachar el-Assad, Michel Samaha, est un événement majeur, elle ne l'est pas nécessairement pour les mêmes raisons.

 

"Toutes les lignes rouges ont été franchies, dans la crise syrienne, après l'attentat de Damas (le 18 juillet dernier, ndlr). Toutes les lignes rouges, et notamment celle qui sépare les deux clans politiques au Liban, avec l’arrestation hier (jeudi, ndlr) de l’ancien ministre Michel Samaha", estime le quotidien al-Akhbar.

"L’enquête sur l’affaire de M. Samaha est un champ de mines pour les Forces du 8 Mars (…), qui vont éviter de s’engager dans une bataille politique qui risque d’aggraver les tensions interconfessionnelles du pays", poursuit le journal.

 

De son côté, le quotidien as-Safir qualifie l’arrestation "sans précédent" de l’ancien ministre d’"anticonstitutionnelle". "Michel Samaha arrêté, les fuites d’informations sont des condamnations préméditées", titre le journal.

"Il semble que certaines parties cherchent, à travers ces fuites, à ternir la réputation de cet homme politique et des partis politiques qu’il représente", ajoute le quotidien.

 

"Michel Samaha est une victime politique et les autorités ont retourné un groupe de son entourage. Le Liban est-il devenu une jungle sécuritaire ?", titre pour sa part le quotidien al-Diyar qui appelle en même temps à la formation d’une commission d’enquête indépendante afin de "chercher et trouver la vérité".

"Les autorités ont cru avoir mis la main sur un trésor après avoir arrêté Fayez Karam et l'avoir accusé d’être un agent israélien, mais l’arrestation de Michel Samaha est une faute grave et un grand échec", poursuit le journal.

 

Autre son de cloche du côté du quotidien an-Nahar qui estime que cette arrestation est "un coup dur" pour le régime syrien. "Difficile de prédire la suite des surprises après cet événement politico-sécuritaire sans précédent qui vise un des symboles libanais les plus éminents du régime de Damas", lance le journal.

"Ce n’est pas Michel Samaha qui a été arrêté par les Forces de sécurité intérieure (FSI), mais le conseiller média du président syrien Bachar el-Assad, qui le reçoit au palais des Mouhajerin comme un membre de sa propre famille", affirme l’éditorialiste Élie el-Hajj.

 

"La chute du zaïm de la +cellule terroriste de Bachar au Liban+", titre de son côté le quotidien al-Moustaqbal, organe du Courant du futur. "L’ancien ministre est entre les mains des FSI, il est tombé dans le piège de la dissension qu’il a concoctée afin de jeter le pays dans le feu d’un conflit interconfessionnel", poursuit le journal.

"Le Liban a échappé de justesse à un complot terroriste que préparait le conseiller média du président syrien Bachar el-Assad", poursuit le journal, qui note que "le régime syrien veut faire du Akkar (Liban-Nord) un autre front". 

 

Le quotidien al-Joumhouriya estime pour sa part que l’arrestation de Michel Samaha est un signe de l’effondrement du camp syrien. "Cette arrestation implique Damas dans les attentats et les explosions survenus au Liban", précise l’éditorialiste Charles Jabbour dans son article intitulé "Scoop sécuritaire". "Il est clair que le régime baasiste veut susciter la dissension au Liban en exportant une partie de la crise syrienne afin de détourner l'attention de ce qui se passe chez lui", ajoute le quotidien.

Selon al-Joumhouriya, l'arrestation de Samaha pourrait également indiquer que le Hezbollah a ôté la couverture politique qu'il accordait à l'ancien ministre. "Le fait qu’une personnalité politique soit chargée de mener des opérations sécuritaires de cette envergure, montre que le Hezbollah a refusé lui-même de s’impliquer dans ces opérations car il ne veut pas provoquer une dissension dans le pays".

Si pour tous les éditorialistes libanais l’arrestation jeudi matin de l’ancien ministre libanais et proche de Bachar el-Assad, Michel Samaha, est un événement majeur, elle ne l'est pas nécessairement pour les mêmes raisons.
 
"Toutes les lignes rouges ont été franchies, dans la crise syrienne, après l'attentat de Damas (le 18 juillet dernier, ndlr). Toutes les lignes rouges, et...

commentaires (4)

Et aussi champ de mines pour la partie chrétienne du 14 mars...faut pas se faire d'illusions,si ON a commencé par Samaha,c'est pas par hasard...vous m'avez compris? C'est bien...

GEDEON Christian

06 h 03, le 10 août 2012

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Commentaires (4)

  • Et aussi champ de mines pour la partie chrétienne du 14 mars...faut pas se faire d'illusions,si ON a commencé par Samaha,c'est pas par hasard...vous m'avez compris? C'est bien...

    GEDEON Christian

    06 h 03, le 10 août 2012

  • Le regime Assad vit ses derniers jours et les sbires locaux se repositionnent petit a petit. L'arrestation de Samaha est a elle seule la preuve de la decrepitude et de la panique qui s'installe dans le camps du 8 Mars. Nous allons voir encore bien plus que cela dans les jours qui suivent. Samaha finira-t-il au TSL? Mikati a beau denier la possibilite, mais qui vole un oeuf vole un boeuf n'est ce pas? Pourquoi aujourd'hui et pas a l'epoque? Pourquoi Jamil Sayyed s'est il empresse a tente d'intervenir? Pourquoi Assad met il la pression pour sa liberation? En Saurait il bien plus sur les assassinats et ou tentatives d'assassinats? Hmmmm a suivre!

    Pierre Hadjigeorgiou

    05 h 59, le 10 août 2012

  • La série NOIRE est OUVERTE ! Tous les TÉNORS dont les voix s'élevaient, chorale Belzébuthienne, vont CHANTER autrement d'orénavant...

    SAKR LEBNAN

    05 h 35, le 10 août 2012

  • Le hezbollah n'a pas couvert Samaha dit on? ( au cas où il aurait eu vent de son arrestation..Bizarre eux qui savent tout !!) On dirait que l'iran veut garder la syrie (le régime) dans son giron tout en ayant laissé tomber ASSAD Samaha représentant le gang Assad: Etant son conseiller et son "homme de main sur le terrain". L'iran discute avec la turquie. Ils se font des salamaleik...Il doit y avoir un fond commun où ces 2 pays seraient d'accord. Sauf que le régime Baas sans la tribu ASSAD ne fera pas long feu. A moins que le partage de la syrie soit en train d'être discutée par la turquie et l'iran. En tout cas, tous les porte paroles d'assad (Kandil, Wahab, sayed, Aoun, Lahoud) seront lachés bientôt par ASSAD qui n'a plus besoin d'eux surtout s'il se réfugie dans sa région alaouite. Bientôt ils seront lâchés et nous découvrirons AUSSi pas mal de choses à l'instar de ce que nous avons découvert avec SAMAHA. A suivre...

    jean-pierre EL KHOURY

    05 h 17, le 10 août 2012

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