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À La Une - La bonne nouvelle du lundi

Saudade : un court-métrage libanais à l'affiche du "short film corner" à Cannes

Coupures d'électricité, crise économique, malaise social, clivages politiques accrus... Face à l'ambiance générale quelque peu délétère, L'Orient-Le Jour se lance un défi : trouver une bonne nouvelle chaque lundi.

Yasmine Ghorayeb, jeune réalisatrice de "Saudade", un court métrage libanais sélectionné par le "short film corner" du 65e festival de Cannes.

Morts, blessés, menace d’une crise majeure… Une fois encore, le Liban flirte avec le gouffre. Il est d’autant plus important dès lors de sesouvenir des belles choses et de savoir que le pays est aussi présent au 65e festival de Cannes. A travers, notamment, Yasmine Ghorayeb, jeune réalisatrice de "Saudade", un court métrage libanais sélectionné par le "short film corner".

 

Une sélection qui n’empêche pas Yasmine Ghorayeb, assistée à la réalisation de Nicolas Cardahi, de garder les pieds sur terre.

"C'est sûr qu'avoir son premier film sélectionné à Cannes en première mondiale était plus qu'inattendu", raconte la jeune réalisatrice interviewée par lorientlejour.com. "Cela nous a tous agréablement surpris. C'est un mélange d'émotions : on pleure, on rit, on se pince pour être certain de ne pas rêver", poursuit Yasmine, détentrice également de la nationalité canadienne.

 

A Montréal, où elle s’est installée en 2006, la jeune femme commence par suivre des études de biologie. Mais la passion pour le cinéma était déjà là, alimentée notamment par un père cinéphile. En parallèle, elle suit des cours d'esthétique du film et d'Histoire à Mel Hoppenheim School of Cinema de l'Université Concordia, assiste à des ateliers de réalisation à l'Université de Montréal et prend des cours de théâtre à l'école des arts du spectacle de Montréal (MSOPA).

Un engagement et une passion qui l’ont menée à l'écriture et à la réalisation de "Saudade", un court métrage très personnel sur lequel elle a travaillé pendant plus d’un an.

"C'était long, mais je tenais à ce que ce soit bien fait et cela m'a permis de mûrir davantage l'idée", explique Yasmine.

 

L'histoire de "Saudade", auquel participent Mounia Akl, Cyril Ariss, Yasmina Hatem, Malek Rizkallah, Nabil Ghorayeb, Mona Fakhry et Thomas Chelhot, se déroule au Liban en 2003 et suit deux couples aux destinées diamétralement opposées.

Leila et Nabil, deux acteurs en herbe gonflés de rêves et d’aspirations, sont ensemble depuis deux ans, et ont toute la vie devant eux.

Hala et Kamal, un couple d’amis, sont profondément amoureux et passionnés, l’un par l’écriture, l’autre par la photographie. Un couple dont l’amour sera mis à rude épreuve, Hala se trouvant piégée dans un tourbillon de culpabilité et prenant une décision radicale.

 

"Ce film a été initié en hommage à mon oncle Micky Fakhry qui a lutté courageusement contre le cancer et qui en est décédé il y a un an. Cette perte m'a beaucoup affectée et a déclenché en moi l’envie de m'exprimer au travers de mon art favori : le cinéma", explique la réalisatrice, qui a tourné au Liban en septembre 2011.

 

Autre point important : que le film soit empreint "d'une identité libanaise, d'un cachet oriental, vu que c'était un hommage à mon oncle", indique Yasmine qui a aussi voulu montrer que le cinéma libanais ne traite pas uniquement de guerres, de conflits religieux ou sociopolitiques.

 

"Nous sommes un peuple vivant, débrouillard et drôle, et notre pays est doté d'un patrimoine culturel et artistique très riche. Nous avons tous les atouts pour percer, et surtout pour faire parvenir une image réelle et authentique du Liban d'aujourd'hui au monde entier. Je suis sûre que les Libanais ont plein d'histoires touchantes et poignantes à raconter, et si les murs de nos arcades et de nos villages pouvaient parler, ils auraient beaucoup à dire", poursuit-elle, en affirmant être très fière de pouvoir participer à la mise en avant du cinéma libanais dans un festival aussi prestigieux que celui de Cannes.

 

Yasmine regrette néanmoins que le 7e art évolue lentement au pays du cèdre. "Le marché est restreint et les sources de financement quasi-inexistantes. Ceci rend la tâche encore plus dure, surtout aux étudiants (…)".

Ce qui n’a pas fait perdre espoir à la jeune réalisatrice, tant inspirée par la réussite de Nadine Labaki que par la créativité et l’esprit d’innovation des jeunes artistes libanais.

 

D'ailleurs, "Saudade" n'est pas le seul à représenter le Liban au 65e festival de Cannes. Pour la première fois, une école libanaise, l’Alba, est présente dans la sélection Cinéfondation du festival, avec le film "Derrière moi les oliviers", de Pascale Abou Jamra.

 

 

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Morts, blessés, menace d’une crise majeure… Une fois encore, le Liban flirte avec le gouffre. Il est d’autant plus important dès lors de sesouvenir des belles choses et de savoir que le pays est aussi présent au 65e festival de Cannes. A travers, notamment, Yasmine Ghorayeb, jeune réalisatrice de "Saudade", un court métrage libanais sélectionné par le "short film...

commentaires (1)

Bonne chance à ces jeunes artistes libanais, et bravo à Mounia et Cyril. ;-)

Robert Malek

11 h 26, le 21 mai 2012

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Commentaires (1)

  • Bonne chance à ces jeunes artistes libanais, et bravo à Mounia et Cyril. ;-)

    Robert Malek

    11 h 26, le 21 mai 2012

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