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Yémen : 44 morts dans les combats, le médiateur de l'Onu à Sanaa

Les combats se sont intensifiés mercredi au Yémen, faisant 44 morts en 24 heures, alors que l'émissaire de l'Onu entamait à Sanaa des consultations pour une reprise des pourparlers de paix.

Sur le front de guerre à Nahm, au nord-est de la capitale Sanaa, les forces loyalistes ont repris mercredi une position montagneuse aux rebelles houthis. Le porte-parole des forces progouvernementales Abdallah al-Chandaqi a fait état de 17 rebelles et 8 combattants loyalistes tués dans les affrontements.

L'aviation de la coalition arabe, qui opère depuis mars 2015 au Yémen sous commandement saoudien, est intervenue en appui aux forces loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi, selon des sources militaires.
Dans la province de Marib, à l'est de Sanaa, quatre soldats et quatre rebelles ont péri dans de violents combats. Les forces pro-Hadi ont repris aux houthis une colline surplombant l'un de leurs camps, a indiqué à l'AFP une source militaire loyaliste.

Plus au nord, sept rebelles ont été tués par des raids aériens de la coalition visant leur convoi dans la province de Jawf, ont indiqué d'autres sources militaires.
Dans la province de Chabwa (sud), quatre soldats ont été tués dans des combats autour de Bayhan et d'Usaylan, une région pétrolière où les forces pro-Hadi ont "légèrement progressé" face aux rebelles, a indiqué à l'AFP le colonel Motleq Jawhar de la 19e brigade d'infanterie, basée dans la région.

En Arabie saoudite, un soldat a été tué mardi par l'explosion d'une mine dans la région de Jazane, frontalière du nord du Yémen que contrôlent les rebelles, selon le ministère saoudien de l'Intérieur.

Au plan diplomatique, le médiateur de l'Onu Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, arrivé à Sanaa dans l'après-midi, devait poursuivre ses consultations entamées mardi avec le président Hadi dans la capitale saoudienne Riyad, pour préparer la reprise, prévue vendredi à Koweït, des pourparlers de paix.
Le diplomate mauritanien devait rencontrer des dirigeants du camp des Houthis, alliés aux partisans de l'ancien président Ali Abdallah Saleh.

Les négociations ont été suspendues fin juin après plus de deux mois de discussions infructueuses en vue d'un arrêt de la guerre au Yémen qui, selon l'Onu, a fait plus de 6.400 morts depuis mars 2015.
Dimanche, le président Hadi avait menacé de les boycotter "si l'Onu tente de nous imposer la dernière proposition de (son) médiateur".

Ce dernier avait annoncé fin juin avoir soumis aux négociateurs une feuille de route portant sur "des arrangements de sécurité, prévus par la résolution 2216 du Conseil de sécurité et la formation d'un gouvernement d'union nationale".

Le gouvernement Hadi exige un retrait des rebelles des villes, dont la capitale Sanaa, qu'ils contrôlent depuis leur coup de force en 2014, la restitution des armes saisies et le rétablissement de son autorité, avant de s'engager dans une transition politique avec les rebelles qui, eux, réclament un gouvernement d'union nationale.

Le ministre yéménite des Affaires étrangères, Abdel Malak al-Makhlafi, a émis l'espoir que le médiateur reviendra de Sanaa avec "des engagements clairs" des rebelles "à se retirer (des villes) et à mettre fin à leur putsch (...) seul moyen de parvenir à la paix".

Les combats se sont intensifiés mercredi au Yémen, faisant 44 morts en 24 heures, alors que l'émissaire de l'Onu entamait à Sanaa des consultations pour une reprise des pourparlers de paix.Sur le front de guerre à Nahm, au nord-est de la capitale Sanaa, les forces loyalistes ont repris mercredi une position montagneuse aux rebelles houthis. Le porte-parole des forces progouvernementales...