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Liban - Communauté

Darwiche : Nous ne pouvons pas accepter que Grégoire III démissionne sous la menace

Des efforts sont déployés pour la mise en place d'une feuille de route pavant la voie à un règlement de la crise au sein de la communauté melkite.

L'archevêque grec-catholique de Zahlé, Mgr Issam Darwiche, a critiqué l'attitude des évêques coalisés contre le patriarche melkite, Grégoire III Lahham, estimant, dans une déclaration à l'agence locale al-Markaziya, que « le boycott du saint-synode, qui était supposé se tenir lundi, constitue une fuite en avant ». « Nous aurions dû nous réunir, fermer les portes et ne pas sortir du patriarcat avant de parvenir à une entente, quitte à ce que cela prenne des semaines », a insisté l'évêque.
Le synode de l'Église grecque-catholique s'était ouvert lundi à Aïn Trez, dans le caza d'Aley, siège du patriarcat melkite. Mais en raison de la fronde dirigée contre le patriarche Grégoire III Lahham par un groupe d'évêques, qui exigent sa démission parce qu'ils le tiennent pour responsable du déficit financier dans lequel se trouve le patriarcat et qu'ils l'accusent de vendre les biens-fonds de l'Église, notamment à des non-chrétiens, le synode n'a pas pu se tenir. Il a été reporté au mois d'octobre prochain.
Mgr Darwiche s'est dit favorable à une révision de certaines lois ecclésiastiques « pour déterminer, entre autres, l'âge limite pour l'exercice de la fonction patriarcale, comme c'est le cas pour les évêques ». « Le pape Benoît a donné l'exemple lorsqu'il avait démissionné, mais nous ne pouvons pas accepter que le patriarche démissionne sous la pression et la menace, a-t-il dit. Nous sommes en crise. Nous devons réfléchir calmement et établir une feuille de route pour en sortir. Il ne fait pas de doute que les évêques qui ont boycotté le synode ont leurs raisons et que leur intention est bonne, mais c'est également le cas pour ceux qui ont voulu y prendre part », a-t-il ajouté, en insistant sur la nécessité de « présenter des initiatives de salut ».
Dans le même ordre d'idées, le Renouveau des grecs-catholiques, un collectif qui a vu le jour dans le sillage de la crise, a déploré la tournure prise par le saint-synode et les divisions au sein de l'Église melkite.
Dans un communiqué, il a plaidé en faveur d'un dialogue entre les différents responsables spirituels pour parvenir « dans un délai déterminé à une feuille de route de nature à préserver la dignité de tous et permettre à l'Église grecque-catholique de retrouver son rôle ». Le collectif en a indirectement appelé au Vatican, sollicitant son intervention dans le litige. « Les autorités ecclésiastiques, dont relève l'Église melkite, sont appelées à réagir et intervenir sans tarder pour préserver les intérêts de la communauté et user de pression sur les dirigeants spirituels de celle-ci afin de redresser la courbe descendante que suit l'Église », selon le communiqué.
En soirée, au cours d'une interview télévisée, le patriarche Lahham a présenté comme « une crise passagère » les divisions au sein de sa communauté. « Nous allons œuvrer pour établir une nouvelle feuille de route, fondée sur le dialogue et l'entente, pour notre Église », a-t-il dit, en assurant que celle-ci restera unie.
Il a éludé une question en rapport avec son éventuelle démission, en expliquant que « toutes les questions soulevées seront discutées au cours du synode d'octobre, puisqu'elles concernent l'Église », invitant les médias à ne pas exploiter le dossier « à des fins destructrices ».

L'archevêque grec-catholique de Zahlé, Mgr Issam Darwiche, a critiqué l'attitude des évêques coalisés contre le patriarche melkite, Grégoire III Lahham, estimant, dans une déclaration à l'agence locale al-Markaziya, que « le boycott du saint-synode, qui était supposé se tenir lundi, constitue une fuite en avant ». « Nous aurions dû nous réunir, fermer les portes et...

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