Rechercher
Rechercher

Sport - Football - Euro

Molosses et créateurs à la lutte pour bien récupérer

Les matches promettent de belles batailles de milieu de terrain, si...

L’Allemagne a animé la soirée des matches de préparation à l’Euro en chutant nettement à la maison (3-1) contre la Slovaquie dimanche (photo), tandis que l’autre grand favori de la compétition, l’Espagne, a tranquillement dominé la Bosnie-Herzégovine sur le même score. L’autre sensation a été la nette victoire du Portugal contre la Norvège (3-0), malgré l’absence de sa vedette Cristiano Ronaldo. L’Italie, sans être brillante, a quant à elle disposé de l’Écosse (1-0). La Roumanie a été battue par l’Ukraine (4-3), encaissant les 4 buts en 20 minutes. Christof Stache/AFP

Des techniciens au toucher soyeux, des molosses infranchissables, des créateurs géniaux : les matches de l'Euro promettent, à partir du 10 juin, de belles batailles de milieu de terrain, à condition de remettre sur pied des organismes fatigués.

L'Espagne épargnée
La liste des blessures et incertitudes au milieu de terrain n'en finit plus de s'allonger parmi les favoris de l'Euro, au grand déplaisir des sélectionneurs. Car les milieux de terrain, s'ils n'ont pas l'instinct du buteur ni toujours la faculté du tacle propre, sont souvent dépositaires du jeu de leur équipe.
Une sélection est a priori épargnée : Xavi n'est plus là, mais l'Espagne reste dotée d'un des meilleurs milieux du monde, avec à la baguette le Barcelonais Andrès Iniesta, 32 ans et toujours aussi génial, même s'il court moins. En sentinelle, Sergio Busquets et sa capacité de récupération, qui a fait le bonheur du club catalan cette saison, a déjà de quoi faire trembler tous les milieux offensifs d'Europe. Enfin, Cesc Fabregas, s'il sort d'une saison pénible à Chelsea, reste à 29 ans l'un des tous meilleurs milieux du monde. En plus, le championnat d'Europe, qu'il a remporté deux fois, l'inspire.

L'Allemagne et la Belgique inquiètes
C'est plus compliqué pour les champions du monde en titre : sur le papier, les sentinelles Sami Khedira et Bastian Schweinsteiger, ainsi que les profils plus offensifs que sont Mesut Özil et Toni Kroos, inspirent le respect. Mais Schweinsteiger, capitaine de la Mannschaft, n'a plus joué depuis mars et il est touché à un ligament du genou. Il s'est toutefois dit « très confiant » quant à sa participation à l'Euro, mais il n'est pas la seule interrogation puisque Khedira est gêné à un mollet. Ce dernier a toutefois pu jouer – et perdre – dimanche contre la Slovaquie de Marek Hamsik (3-1).
La Belgique a aussi des motifs d'inquiétudes, puisque le coriace Radja Nainggolan voit sa préparation perturber par une déchirure à un mollet. Reste qu'offensivement, Eden Hazard, malgré une saison ratée, a terminé fort et reste l'un des meilleurs dribbleurs du monde, et Kevin de Bruyne a explosé cette année avec Manchester City, qu'il a grandement contribué à emmener jusqu'en demi-finale de la Ligue des champions cette saison. Enfin, Moussa Dembélé jouit d'un des plus impressionnants bagage technique en Europe.

L'Italie amputée
Une sélection semble particulièrement mal armée : l'Italie comptait sur le talent de Marco Verratti et de Claudio Marchisio pour la compétition européenne. Mais le premier a été opéré d'une pubalgie et le second a été victime d'une rupture du ligament croisé du genou gauche. Et comme en plus le magicien Andrea Pirlo a déjà 37 ans et qu'il évolue en MLS – le championnat des États-Unis (moins compétitif) –, Antonio Conte risque de devoir largement improviser pour sa dernière compétition avec la Nazionale.

La France armée
Le Français Blaise Matuidi, lui, brille par sa faculté de récupération qui lui vaut d'être parmi les milieux de terrain les plus attendus de cet Euro. Il n'a pas réussi une saison aussi aboutie que la précédente avec le PSG, mais l'ancien Stéphanois et son hyperactivité n'en demeurent pas moins incontournables en bleu. La France aussi peut donc prétendre à la palme du milieu de terrain le plus alléchant si on ajoute la star en devenir Paul Pogba. « La Pioche » (surnom de Pogba) n'a pas encore confirmé tout son potentiel, mais a réalisé une belle fin de saison avec la Juventus Turin. Sans oublier Lassana Diarra, redevenu un joueur essentiel en rebondissant avec Marseille, toutefois gêné récemment par des problèmes à un genou.
Il ne faudrait pas non plus oublier le milieu anglais, garanti 100 % Premier League (Jordan Henderson, Eric Dier, Delle Alli), très prometteur, et celui de la Croatie, avec le Madrilène Luka Modric et le Barcelonais Ivan Rakitic, pour abreuver de ballons les joueurs offensifs et régaler les spectateurs.
Corentin
DAUTREPPE/AFP

Des techniciens au toucher soyeux, des molosses infranchissables, des créateurs géniaux : les matches de l'Euro promettent, à partir du 10 juin, de belles batailles de milieu de terrain, à condition de remettre sur pied des organismes fatigués.
L'Espagne épargnéeLa liste des blessures et incertitudes au milieu de terrain n'en finit plus de s'allonger parmi les favoris de l'Euro, au grand...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut