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Moyen Orient et Monde - Brésil

Le vice-président Temer lâche Rousseff

« Le gouvernement de Dilma est fini. La sortie du PMDB referme le couvercle du cercueil d'un gouvernement moribond », lance le chef de l'opposition, Aecio Neves.

La présidente brésilienne Dilma Rousseff (à l’avant-plan) faisant de la bicyclette, hier, accompagnée de ses gardes du corps, à Brasilia. Evaristo Sã/AFP

Le grand parti centriste du vice-président brésilien Michel Temer, Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB), a voté hier par acclamation sa sortie de la coalition de la présidente de gauche Dilma Rousseff, sous la menace chaque jour plus précise d'une destitution. La direction nationale du parti de M. Temer, qui succédera à Mme Rousseff si elle est destituée par le Parlement, a décidé sa « sortie immédiate du gouvernement », appelant ses ministres à en démissionner. Dès lundi soir, l'un des sept ministres PMDB, celui du Tourisme, Henrique Alves, avait annoncé se retirer du gouvernement.
Homme d'appareil discret, M. Temer (75 ans) ne dissimule plus son ambition de succéder rapidement à Mme Rousseff (68 ans), de plus en plus isolée à l'approche d'un vote des députés sur sa destitution attendu à la mi-avril. Première force parlementaire avec 69 députés sur 513 et 18 sénateurs sur 81, le PMDB était le principal allié du Parti des travailleurs (PT, gauche) au sein de la coalition au pouvoir et faisait partie depuis 2004 du gouvernement. Rallié à l'opposition de droite, le PMDB devra réunir au moins deux tiers des voix des députés (342 sur 513) s'il veut obtenir la mise en accusation de la présidente devant le Sénat, qui aura le dernier mot.
En outre, le PMDB espère entraîner dans son sillage plusieurs partis indécis du « grand centre » mou de la coalition de Mme Rousseff. Le PP (centre-droit), troisième formation parlementaire avec 49 députés, doit prendre position aujourd'hui. Et le PSD (centre-gauche), divisé entre pro et anti-impeachment, a donné lundi soir la liberté de vote à ses 34 députés.
« Le gouvernement de Dilma est fini. La sortie du PMDB referme le couvercle du cercueil d'un gouvernement moribond », a réagi le chef de l'opposition, le sénateur de centre-droit Aecio Neves, candidat malheureux au second tour de la présidentielle de 2014 remportée par Mme Rousseff. Neves, chef du Parti social-démocrate brésilien (PSDB), s'est dit prêt à soutenir un éventuel gouvernement de transition « autour d'un programme d'urgence » visant à redresser l'économie brésilienne en pleine récession. Mais M. Temer, qu'il a récemment rencontré à plusieurs reprises, devra accepter « un programme qui impliquera des sacrifices douloureux pour le pays », a-t-il averti.

(Source : AFP)

Le grand parti centriste du vice-président brésilien Michel Temer, Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB), a voté hier par acclamation sa sortie de la coalition de la présidente de gauche Dilma Rousseff, sous la menace chaque jour plus précise d'une destitution. La direction nationale du parti de M. Temer, qui succédera à Mme Rousseff si elle est destituée par le Parlement, a...

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