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À La Une - Repère

Syrie/Irak: les étapes-clés des défaites de l'EI depuis début 2015

"Plus l'EI perdra du terrain en Syrie, plus il s'exportera (...)", confie à l'AFP un responsable français de la lutte antiterroriste.

Un drapeau du groupe jihadiste Etat islamique sur une moto, dans la ville de Palmyre en Syrie, dans une photo fournie le 27 mars 2016. Photo REUTERS/SANA/Handout via Reuters

Le groupe Etat islamique (EI) a subi depuis janvier 2015 d'importants revers en Irak et en Syrie où il vient de perdre le contrôle de la cité antique de Palmyre.

Mais si l'EI y est sur la défensive, les attentats de Bruxelles ont montré que ses réseaux à l'étranger restaient capables de monter des opérations d'ampleur, selon experts et responsables.
"Plus l'EI perdra du terrain en Syrie, plus il s'exportera (...). Le +califat+ va devenir un concept qui s'exporte, de moins en moins une réalité" sur le terrain au Moyen-Orient, confiait récemment à l'AFP un responsable français de la lutte antiterroriste.

 

Premier revers de l'EI à Kobané en Syrie

26 janvier 2015

L'EI est chassé de Kobané, frontalière de la Turquie, par les Unités de protection du peuple kurde (YPG), après plus de quatre mois de violents combats menés avec le soutien prépondérant des frappes de la coalition internationale antijihadiste conduite par les États-Unis.

 

Un homme kurde communiquant par radio au milieu des ruines de Kobané, en 2015.
Photo d'archives AFP/Bulent Kilic


L'EI avait lancé son offensive en septembre 2014 sur les environs de Kobané (Aïn al-Arab en arabe), chef-lieu de l'un des trois "cantons" de la région où les Kurdes ont instauré une sorte d'autonomie après le début de la crise syrienne en 2011.
A la mi-juin 2015, les YPG, épaulées par des rebelles syriens, prennent Tall Abyad, aux mains de l'EI depuis plus d'un an. La ville était l'un des deux principaux points de passage empruntés par l'EI, pour le transit des armes et des combattants, en dépit de leur fermeture par la Turquie.

 

La ville irakienne de Tikrit reconquise

31 mars 2015

Les forces gouvernementales irakiennes annoncent la reprise de Tikrit, bastion de l'ancien président Saddam Hussein, à 160 km au nord de Bagdad, après leur plus grande opération contre les jihadistes depuis l'offensive de l'EI en juin dernier.
La bataille de Tikrit, facilitée par le fait qu'une grande partie de ses 200.000 habitants avaient quitté la ville, a mobilisé des milliers de soldats, policiers et miliciens. Téhéran et Washington se sont également impliqués dans la reconquête de ce chef-lieu majoritairement sunnite de la province de Salaheddine (nord) pris par l'EI le 11 juin.

 

Les Kurdes irakiens reprennent Sinjar

13 novembre 2015

Les forces kurdes irakiennes appuyées par des frappes aériennes de la coalition reprennent à l'EI Sinjar (nord), coupant une route stratégique de communication utilisée par les jihadistes entre l'Irak et la Syrie voisine.
L'EI s'était emparé de Sinjar en août 2014, se livrant à de multiples exactions contre la minorité yazidie, qui constituait la majorité de sa population.

Des combattants peshmergas kurdes et yazidis, dans la ville de Sinjar, dans le nord de l'Irak, en 2015.
Photo d'archives AFP

 

Reconquête de Ramadi

8 décembre 2015

Les forces irakiennes, qui bénéficient du soutien de la coalition, reprennent un quartier-clé de la ville sunnite de Ramadi (ouest), puis entrent quinze jours plus tard dans le centre-ville. Fin décembre, les derniers combattants de l'EI quittent un complexe gouvernemental stratégique de Ramadi.

Ville sunnite à 100 km à l'ouest de Bagdad, Ramadi est le chef-lieu de la grande province d'Al-Anbar, frontalière de la Syrie. Elle avait été conquise le 17 mai 2015 par l'EI après une vaste offensive et une retraite chaotique des forces irakiennes.

 

Double offensive à Palmyre et Mossoul

24 mars

L'armée syrienne, appuyée au sol par le Hezbollah libanais et les forces spéciales russes et soutenue par l'aviation russe, entre dans la ville antique de Palmyre, à 205 km à l'est de Damas, prise par l'EI le 21 mai 2015.

 

Un véhicule militaire calciné, après l'offensive de l'armée du régime syrien, à Palmyre le 27 mars 2016.
Photo REUTERS/SANA/Handout via Reuters


De l'autre côté de la frontière, l'armée irakienne, soutenue par des milices et l'aviation de la coalition internationale, lance une offensive pour reprendre Mossoul, deuxième ville du pays (nord).

Le 27 mars, l'armée syrienne reprend la totalité de la ville de Palmyre après plusieurs de combats. Les jihadistes se replient notamment vers leurs fiefs de Raqqa et Deir ez-Zor plus au nord. Le groupe est toujours visé par une offensive des forces irakiennes en vue de reprendre la ville de Mossoul, capitale de facto de l'EI en Irak.

 

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Le groupe Etat islamique (EI) a subi depuis janvier 2015 d'importants revers en Irak et en Syrie où il vient de perdre le contrôle de la cité antique de Palmyre.
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