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Moyen Orient et Monde - Libye

Les autorités de Tripoli annoncent la capture du chef de l’EI à Sabrata

Un combattant des forces fidèles au gouvernement libyen pénètre dans un immeuble endommagé après de violents combats avec les milices islamistes à Benghazi le 23 février 2016. Abdullah Doma/AFP

Le chef de l'organisation État islamique (EI) pour la ville de Sabrata, proche de la capitale libyenne, a été capturé avec deux de ses compagnons, a annoncé, hier, le ministère de l'Intérieur du gouvernement de Tripoli non reconnu par la communauté internationale.
« L'émir de l'EI pour la ville de Sabrata (70 km à l'ouest de Tripoli) Mohammad Saad al-Tajouri, surnommé Abou Sleimane et chargé par les autorités jihadistes de Syrte de cette mission », a été capturé, a indiqué sur sa page Facebook l'unité des « Forces spéciales de dissuasion » du ministère. Le communiqué fait également état de l'arrestation au cours de la même opération du « collaborateur (du chef local de l'EI) Salem al-Omari, surnommé Abou Zeid, ainsi qu'Ahmad Dahim, surnommé Abou Hamza al-Tajouri, qui a coordonné leur déplacement et leur installation à Sabrata ». Le groupe EI s'est emparé en 2015 de la ville portuaire de Syrte et ses environs à 450 km à l'est de Tripoli, avant d'y installer sa base, mais il tente d'étendre son influence dans le pays en pleine tourmente depuis la révolte qui chassa Mouammar Kadhafi du pouvoir en 2011.
Dans ce contexte, l'Onu a rapporté dans un communiqué, hier, que toutes les parties au conflit en Libye sont coupables de crimes de guerre, incluant la torture, le viol et l'exécution de prisonniers, en réclamant que les responsables soient traduits en justice. « Une multitude d'acteurs – étatiques et non étatiques – sont accusés de très graves violations et abus qui pourraient, dans certains cas, constituer des crimes de guerre », a déclaré le haut-commissaire des Nations unies aux Droits de l'homme, Zeid Ra'ad al-Hussein, dans un communiqué. Ce rapport d'enquête publié hier sur les abus commis en Libye entre 2014 et 2015 souligne la détérioration dramatique de la situation dans ce pays durant cette période. Le rapport de l'Onu décrit comment la plupart des groupes armés « ont procédé à des homicides illégaux (...) y compris des exécutions de personnes détenues en captivité, emprisonnées, kidnappées ou perçues comme exprimant une opinion divergente ». L'équipe de six enquêteurs n'a été autorisée à visiter la Libye que brièvement, mais a pu néanmoins interroger plus de 200 victimes et témoins pendant son enquête d'un an.

Commandos francais sur le terrain
Par ailleurs, le Premier ministre du gouvernement de Tripoli a affirmé hier que des forces spéciales françaises « dirigeaient les combats » à Benghazi (Est). « Il y a des forces commandos françaises (...) qui dirigent les combats en cours (à Benghazi) depuis un centre d'opérations sur la base de Benina », a déclaré le Premier ministre Khalifa Ghweil dans un communiqué publié sur le site officiel du gouvernement de Tripoli. Le communiqué, qui a également été lu à la télévision par M. Ghweil, ne comporte aucun autre détail sur ce sujet. Cette annonce intervient quelques heures après les révélations du quotidien Le Monde sur la présence de commandos français en Libye. Ces révélations ont entraîné l'ouverture d'une « enquête pour compromission » du secret défense par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, selon son entourage. D'après Le Monde, la France mène aussi en Libye « des opérations clandestines » contre des cadres du groupe jihadiste État islamique.
(Source : AFP)

Le chef de l'organisation État islamique (EI) pour la ville de Sabrata, proche de la capitale libyenne, a été capturé avec deux de ses compagnons, a annoncé, hier, le ministère de l'Intérieur du gouvernement de Tripoli non reconnu par la communauté internationale.« L'émir de l'EI pour la ville de Sabrata (70 km à l'ouest de Tripoli) Mohammad Saad al-Tajouri, surnommé Abou Sleimane et...

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