La noyade d'un touriste égyptien samedi dans la grotte de Jeïta a soulevé des questions sur les mesures de sécurité appliquées par la société chargée de la gestion du site touristique.
Le ressortissant égyptien, Mina Achraf Wadih, serait mort noyé à la suite d'une bousculade survenue dans la barque transportant les touristes, a affirmé dans un communiqué Nabil Haddad, PDG de Mapas, la société qui exploite le site de la grotte de Jeïta. La victime été "emportée par un courant d'eau très froid avant de cogner les roches, ce qui a causé sa mort", a expliqué M. Haddad, déplorant une mort "tragique". Le responsable a ajouté que les secouristes de la grotte ont tenté de le sauver, mais sans succès. Il a enfin exprimé l'espoir que ce genre d'accident ne se répètera plus.
Contactée par L'Orient-Le Jour, une employée de la grotte de Jeïta a invoqué une situation de "panique" après la noyade.
M. Haddad, a été arrêté samedi soir dans le cadre de l'enquête sur le décès du touriste égyptien, a indiqué dimanche le ministre du Tourisme, Michel Pharaon.
La veille, le ministère du Tourisme avait ouvert une enquête pour élucider les circonstances de cet accident. Le ministère a également ordonné la fermeture temporaire de la galerie souterraine où a eu lieu l'accident.
Jeita, située dans une vallée à une vingtaine de kilomètres de Beyrouth, comprend deux grottes en calcaire, une galerie supérieure et une autre inférieure parcourue par une rivière souterraine.
L'ambassade d'Égypte au Liban a également réagi à la l'incident de noyade, appelant les médias à ne pas "diffuser des informations qui porteraient préjudice à l'enquête en cours". L'ambassade a aussi tenu à affirmer sa confiance dans le système judiciaire libanais.
La municipalité de Jeita a, quant à elle, appelé à la création d'un comité chargé d'examiner les mesures de sécurité à l'intérieur de la grotte afin de prévenir tout nouvel incident à l'avenir. La municipalité a par ailleurs critiqué la société chargée de la gestion du site touristique, affirmant que "l'incident tragique de samedi soulève de nombreux doutes quant aux politiques de sécurité appliqués par Mapas".
Pour mémoire
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commentaires (3)
Serait-ce encore un attentat "takfiriste" fakkihiste ou jihadiste en "terre chrétienne" ?
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
11 h 49, le 24 janvier 2016