Youhanna X : Nous prions pour la paix en Syrie et pour la stabilité du Liban

Dans son message pour la fête de la Nativité, le patriarche grec-orthodoxe, Mgr Youhanna X Yazigi, a réaffirmé l'attachement des chrétiens d'Orient à leur terre.
Le patriarche Yazigi a adressé hier son message traditionnel de Noël qui s'est articulé autour du thème de l'espérance. Après avoir abordé le mystère de la Nativité, il a expliqué que la Vierge n'a jamais laissé le désespoir L'envahir et n'a jamais eu peur de s'en remettre à Dieu seul, « ce que nous sommes appelés à faire en ces jours sombres qu'un individu, une société ou un Orient peuvent traverser ». Après avoir rappelé que « la solidarité et l'espérance à toute épreuve dans laquelle les apôtres ont vécu ont servi de bouclier qui a empêché la peur de trouver son chemin vers leur cœur », le patriarche a plaidé en faveur de la cohésion entre les chrétiens, en insistant sur le fait que ces derniers font partie des plus anciennes communautés en terre d'Orient. « À ceux qui enlèvent nos évêques et ciblent notre peuple, nous disons : "Nous sommes aussi anciens que cet Orient, avec lequel nous formons une même entité, une entité qui nous unit avec nos frères des autres communautés. Nous n'épargnerons aucun effort pour rester sur cette terre et défendre notre présence" », a déclaré Mgr Youhanna X.
Il a conclu en priant pour la paix en Syrie, la stabilité au Liban ainsi que pour la Palestine, et le retour de toutes les personnes enlevées, dont les deux évêques grec-orthodoxe et syriaque d'Alep, en espérant que « les souffrances de l'Orient ne tarderont pas à prendre fin ».
Sur un autre plan, le patriarche melkite, Mgr Grégoire III Lahham, a également prié pour la paix, durant la messe solennelle qu'il a célébrée en l'église Notre-Dame de l'Assomption à Raboué. Dans l'homélie qu'il a prononcée, Mgr Lahham a appelé à l'élection d'un nouveau chef de l'État et une redynamisation des institutions, avant de relever que « les composantes libanaises n'ont plus confiance les unes dans les autres, ce qui est, selon lui, à l'origine du fossé qui les éloigne ».