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Moyen Orient et Monde - Lutte anti-EI

Fabius : Une collaboration avec l’armée syrienne envisageable si Assad n’est plus aux commandes

Laurent Fabius persiste et signe en déclarant qu'une collaboration avec l'armée syrienne pour lutter contre l'EI n'est envisageable que si l'actuel président Bachar el-Assad n'est plus aux commandes. Thomas Samson/AFP

Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a déclaré hier qu'une collaboration avec l'armée syrienne pour lutter contre le groupe État islamique (EI) n'est envisageable que si l'actuel président Bachar el-Assad n'est plus aux commandes. « Si on arrive à une transition politique et que ce n'est plus Bachar qui dirige l'armée syrienne, il peut y avoir des actions communes contre le terrorisme. Mais sous Bachar ce n'est pas possible », a déclaré M. Fabius sur la radio France Inter. « Il est évident que ce n'est pas sous la maîtrise de M. Assad que l'armée pourrait être engagée aux côtés de l'opposition modérée », a-t-il insisté. Mais « nous travaillons pour une transition politique », a assuré M. Fabius, alors que deux réunions internationales, associant pour la première fois les alliés du régime syrien, Moscou et Téhéran, se sont déroulées en octobre et novembre à Vienne.
Même son de cloche du côté de la ministre allemande de la Défense qui s'est montrée ouverte à la participation de troupes syriennes à la lutte internationale contre l'EI, tout en réaffirmant que le président syrien Bachar el-Assad devait quitter le pouvoir. « Il y a des parties des troupes en Syrie que l'on peut tout à fait prendre, comme dans le cas de l'Irak où a eu lieu avec succès la formation de troupes locales », a affirmé la ministre conservatrice, Ursula von der Leyen, dimanche soir sur la chaîne de télévision publique ZDF. Elle a toutefois insisté sur le fait qu'il n'y aura « pas d'avenir avec Assad, cela est clair ». La porte-parole du gouvernement, Christiane Wirtz, a également réaffirmé hier qu'il n'y aurait « pas de coopération avec Assad et pas de coopération avec des troupes sous Assad ». « C'est la position du gouvernement allemand », a-t-elle insisté.
Mme Wirtz a également annoncé qu'elle allait notamment déployer une frégate et fournir des avions de reconnaissance et de ravitaillement dans le cadre des bombardements effectués sur des cibles jihadistes en Syrie. Au total, quelque 1 200 soldats allemands devraient être mobilisés, ce qui en fera la mission la plus importante en cours à l'étranger.

100 000 soldats
Par ailleurs, les Émirats arabes unis sont prêts à participer à une force terrestre contre l'EI en Syrie, a annoncé un ministre. Toute intervention militaire en Syrie « complique la situation, qu'elle vienne de la Russie ou d'une autre partie », a déclaré le ministre d'État émirati aux Affaires étrangères Anwar Gargash, cité hier par l'agence officielle Wam qui relatait une discussion entre ce haut responsable et des journalistes sur la Syrie. Mais M. Gargash a ajouté que son pays, membre de la coalition internationale anti-EI dirigée par Washington, « est prêt à participer à tout effort international nécessitant une intervention terrestre pour combattre le terrorisme ».
Enfin, dimanche, deux sénateurs américains ont plaidé pour l'envoi de soldats étrangers, en majorité de pays sunnites mais aussi américains, pour combattre l'EI en Syrie. « Il faudrait 100 000 soldats au total » pour combattre l'EI, a déclaré à des journalistes John McCain, président du Comité des forces armées du Sénat américain, lors d'une visite à Bagdad. Le Premier ministre irakien Haider el-Abadi a pour sa part assuré hier que son pays avait les effectifs suffisants pour battre l'EI.
(Sources : agences)

Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a déclaré hier qu'une collaboration avec l'armée syrienne pour lutter contre le groupe État islamique (EI) n'est envisageable que si l'actuel président Bachar el-Assad n'est plus aux commandes. « Si on arrive à une transition politique et que ce n'est plus Bachar qui dirige l'armée syrienne, il peut y avoir des actions communes contre le...

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