Des pèlerins iraniens forcent un poste-frontière avec l’Irak

Des pèlerins chiites iraniens se rendant en Irak ont brisé des clôtures à la frontière entre les deux pays et provoqué une bousculade, blessant des gardes-frontières, a indiqué le ministère irakien de l'Intérieur dans un communiqué.
« Deux millions de pèlerins iraniens sont déjà entrés en Irak », a déclaré hier l'ambassadeur d'Iran à Bagdad, Hassan Danaifar, à la télévision iranienne. Dimanche, des dizaines de milliers d'Iraniens cherchant à passer la frontière sans visa ont semé la confusion et créé une bousculade, a indiqué le ministère de l'Intérieur irakien.
« Des clôtures ont été brisées, causant des dégâts matériels et blessant des gardes-frontières », selon le communiqué.
« Nous tenons les autorités iraniennes pour responsables », a ajouté le ministère, assurant que le but de la bousculade était « de faire pression sur les gardes-frontières pour qu'ils ouvrent le passage illégalement ».
« Il y a eu quelques problèmes au poste-frontière de Mehran et nous avons demandé qu'on ralentisse l'arrivée des pèlerins » côté iranien, a précisé M. Danaifar. L'adjoint du chef de la police iranienne, le général Eskandar Momeni, a également déclaré hier qu'en raison de « la présence de foules importantes sur place, il n'est plus possible d'emprunter le poste-frontière de Mehran pour se rendre en Irak », selon l'agence officielle Irna qui fait état de la fermeture aux pèlerins de certaines routes menant à l'Irak.
Les autorités iraniennes ont répété depuis plusieurs semaines qu'un visa était nécessaire pour se rendre en Irak.
Une douzaine d'antennes consulaires ont été ouvertes par les Irakiens pour faciliter l'obtention de visa.
Mais des informations dans certains médias iraniens affirmaient récemment que les autorités irakiennes accepteraient l'entrée des pèlerins sans visa les derniers jours.
Ce qui a provoqué l'arrivée de milliers de personnes non munies de visa à la frontière.
Des millions de chiites se rendent chaque année à Kerbala pour l'Arbaïn, qui marque la fin des 40 jours de deuil après l'anniversaire de la mort de l'imam Hussein.
Il s'agit d'un rendez-vous majeur dans le calendrier religieux chiite.

(Source : AFP)