Deux des derniers juifs de Syrie ont été exfiltrés lors d'une audacieuse opération commanditée par un entrepreneur israélo-américain mais une troisième femme membre de la famille a dû rentrer dans le pays en guerre après le rejet de sa demande de visa par Israël. Ce sauvetage a été mené au cours de l'année mais n'a été révélé que récemment par un article de la revue Jewish Chronicle basée à Londres, après une querelle entre l'entrepreneur juif qui l'a organisé, Moti Kahana, et l'Agence juive responsable de l'immigration en Israël. Moti Kahana a recouru à des hommes de main syriens qui se sont rendus dans la ville d'Alep, sur la ligne de front, pour emmener trois juives syriennes – une femme d'environ 70 ans et ses deux filles d'une cinquantaine d'années – ainsi que le mari et les trois enfants de l'une de ces dernières, soit sept personnes au total, a rapporté M. Kahana joint au téléphone par l'AFP au New Jersey (États-Unis). La famille ne voulait pas partir. Elle n'avait pas été informée au préalable et ignorait de quoi il retournait ; il a fallu leur faire peur pour les convaincre de monter dans le minibus, a-t-il raconté. M. Kahana, qui revendique d'autres opérations d'extraction de juifs en Iran ou au Yémen, a dit agir à la demande du fils de l'une des femmes, qui vit à New York. La querelle concerne une des femmes du groupe, convertie à l'islam après avoir épousé un musulman. Elle a dû rentrer en Syrie avec son mari et ses trois enfants après le rejet par Israël de sa demande. M. Kahana a critiqué l'Agence juive, assurant que cette femme ne s'était pas pleinement convertie à l'islam.
Moyen Orient et Monde
Une audacieuse exfiltration de juifs de Syrie se termine en querelle
OLJ / le 11 novembre 2015 à 00h00
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