Piraterie : quatre pêcheurs iraniens libérés lors d'une opération en Somalie

Quatre pêcheurs iraniens otages d'un gang de pirates ont été libérés lors d'une opération des forces de sécurité en Somalie, ont annoncé jeudi des responsables locaux.

"Les forces de sécurité ont libéré quatre Iraniens retenus en otages par des pirates", a déclaré à l'AFP Abdirahmen Mohamed, un responsable des services de sécurité de la région du Galgadud (centre). "Deux des ravisseurs ont été arrêtés lors du raid sur la maison où étaient détenues les victimes", a-t-il ajouté. Selon un chef traditionnel, Mohamed Moalim Abdirahman, les quatre hommes semblaient en bonne santé malgré leur détention dont la durée n'a pas été précisée.

Les pirates avaient réussi en mars leur première prise depuis près de trois ans, en s'emparant d'un bateau de pêche iranien. Un autre bateau iranien avait été capturé en mai, après avoir dû entrer dans un port du Galgadug en raison d'un problème mécanique.

A l'apogée de leur puissance, en 2011, les pirates somaliens détenaient plus de 700 otages et plus de 32 navires marchands, freinant sérieusement l'activité maritime dans la Corne de l'Afrique. Mais le déploiement d'une armada occidentale et diverses mesures prises par les armateurs - dont la présence de gardes armés à bord - ont eu largement raison de la piraterie somalienne ces dernières années.

Des experts ont récemment averti que la reprise de la pêche illégale par des navires de pêches étrangers au large de la Somalie, à la faveur de l'affaiblissement des pirates, menaçait des ressources essentielles aux populations locales qui pourraient à nouveau se tourner vers la piraterie.

Le phénomène avait pris son essor au milieu des années 2000 au large de la Somalie, où la surpêche illégale par des navires étrangers, profitant de l'absence d'Etat et du chaos ambiant au large d'un pays plongé dans la guerre civile, avait poussé de nombreux pêcheurs à rejoindre les gangs de pirates. Les autorités de la région somalienne autonome du Puntland (nord-est) ont récemment saisi plusieurs bateaux accusés de pêcher illégalement dans les eaux somaliennes.