Le député Nidal Tohmé a publié hier un communiqué dans lequel il s'est demandé si « ceux qui se rappellent aujourd'hui au souvenir du 13 Octobre sont restés fidèles à cette commémoration ».
« Alors que nous nous inclinons devant ceux qui sont tombés le 13 octobre et que nous exprimons notre fierté au regard de leurs importants sacrifices pour défendre une noble cause nationale, nous posons la question à celui qui se remémore aujourd'hui cette date : est-il resté fidèle à cette commémoration, et dans quelle mesure ? a déclaré M. Tohmé. Comment pouvons-nous être fidèles au sang versé sous les coups d'un régime oppresseur, dictatorial, un régime d'occupation ? » a affirmé M. Tohmé avant d'ajouter: « Est-ce que ces âmes pures sont tombées pour que d'autres puissent créer une atmosphère propice au développement d'un pouvoir fondé sur les services de renseignements qui a entrepris d'opprimer le peuple, de le bâillonner et de lutter contre les libertés ? »
« Si seulement nous pouvions tous, afin de célébrer la mémoire de ceux qui sont tombés pour la souveraineté et l'indépendance de ce pays, œuvrer avec honnêteté afin de protéger les fondements de l'État. Si seulement nous pouvions arrêter de compter sur les puissances étrangères et ne plus avoir en tête les intérêts des autres pour être en mesure de renouveler notre indépendance, d'approfondir les fondements démocratiques de ce pays et peut-être ainsi nous pourrions mettre en place une vision réelle qui nous sortirait de la spirale mortifère dans laquelle nous avons été mis aujourd'hui. »
Et le député Nidal Tohmé de poursuivre : « Dans ce contexte, nous voulons savoir si la table de dialogue est incapable de mettre en place une telle vision, quelle est donc son utilité ? La table de dialogue doit pouvoir clarifier la manière dont il serait possible d'élire un président de la République, et il serait bon que ce processus soit lié à un consensus sur une loi électorale qui garantirait une représentation correcte » du tissu social. Et M. Tohmé d'ajouter que « si certains lient la représentation équilibrée à la loi proportionnelle, nous ne réfutons pas les avantages de ce système mais nous appelons aussi à l'étude d'autres possibilités (...) car si le système proportionnel est de nature à diversifier la représentation et à rompre les grands regroupements, il n'est pas adapté dans un système où il existe des groupes dont certains sont armés ou bénéficient d'avantages quelconques. » Pour M. Tohmé, « ceux qui réclament l'équité dans la représentation doivent pouvoir garantir les critères internationaux requis pour une telle représentativité, sinon tout cela n'est que de la poudre aux yeux ».
Nidal Tohmé a conclu en souhaitant que « cette situation compliquée ne nous mène pas à plus de paralysie. Nous espérons que le gouvernement va se réunir le plus rapidement possible afin de résoudre cette crise des déchets avant l'arrivée de l'hiver ». M. Tohmé a estimé dans ce contexte que le mouvement de protestation lancé par la jeunesse est « signe de vitalité » et un moyen « de tenter de concrétiser ses espoirs ».
commentaires (0)
Commenter