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Turquie: Une journaliste acquittée pour un tweet anti-régime

Une cour d'assises d'Istanbul a acquitté mardi une journaliste, auteur d'un tweet dénonçant les tentatives d'étouffer le scandale de corruption qui a fait vaciller le pouvoir islamo-conservateur et qui risquait une peine de prison de cinq ans, ont rapporté des médias.

Sedef Kabas, journaliste et présentatrice d'émissions à la télévision, a été arrêté puis relâchée en janvier dernier par la police qui a perquisitionné son appartement stambouliote et placé son ordinateur et son portable sous scellés, provoquant un tollé. Sedef Kabas avait écrit sur son compte Twitter un message dans lequel elle a demandé aux Turcs de ne pas oublier le nom du juge qui a prononcé un non-lieu général dans les enquêtes de corruption qui ont touché le régime à l'hiver 2013-2014, en particulier le Premier ministre de l'époque, aujourd'hui président, Recep Tayyip Erdogan et son entourage.

Un procès a été intenté par des magistrats qui ont accusé la journaliste d'avoir "présenté comme des cibles les personnes chargées de lutter contre le terrorisme", selon l'agence de presse turc Dogan. "Acquittement! La justice existe encore dans ce pays. J'espère le même dénouement pour tout mes confrères", a écrit la journaliste au terme de l'audience sur son compte Twitter.

Recep Tayyip Erdogan a réussi à geler les enquêtes de corruption en limogeant des milliers de policiers et magistrats tout en renforçant le contrôle étatique sur le système judiciaire et internet, notamment en interdisant Twitter et Youtube. Les magistrats ont abandonné les poursuites contre 53 personnes en octobre 2014, dont des fils d'anciens ministres, "faute de preuves". Le gouvernement islamo-conservateur, au pouvoir depuis 2002, est régulièrement dénoncé pour ses attaques visant la liberté de la presse en Turquie.

Une cour d'assises d'Istanbul a acquitté mardi une journaliste, auteur d'un tweet dénonçant les tentatives d'étouffer le scandale de corruption qui a fait vaciller le pouvoir islamo-conservateur et qui risquait une peine de prison de cinq ans, ont rapporté des médias.
Sedef Kabas, journaliste et présentatrice d'émissions à la télévision, a été arrêté puis relâchée en janvier...