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À La Une - liban

Première audience pour Ahmad al-Assir devant le tribunal militaire, le procès reporté au 20 octobre

Les familles des martyrs de Abra réclament l'accélération du procès car "seule la justice les protège".

Le procès du cheikh jihadiste Ahmad al-Assir a été reporté mardi au 20 octobre 2015. AFP PHOTO / STR

Le cheikh jihadiste Ahmad al-Assir, qui fut pendant des mois l'homme le plus recherché du Liban, a été présenté mardi pour la première fois depuis sa capture devant un tribunal militaire sous l'accusation de "terrorisme".

Soupçonné d'avoir participé à des combats meurtriers contre l'armée libanaise en 2013 à Abra, une banlieue de Saïda, chef-lieu du Liban-Sud, Ahmad al-Assir est apparu devant ses juges pour seulement confirmer son identité. Selon la chaîne LBC, le cheikh radical est apparu sans changement dans son apparence et il était calme. La prochaine audience a été fixée au 20 octobre à la demande de ses avocats.

Après le report, les familles des soldats martyrs de Abra se sont rassemblés devant le tribunal militaire pour réclamer l'accélération du procès car "seule la justice les protège". "Les communautés contrôlent toujours la justice, ont dénoncé les familles. Notre problème n'est pas avec le cheikh Ahmad al-Assir mais avec al-Assir qui a tué les fils de l’institution militaire".

 

(Pour mémoire : Ahmad al-Assir pourrait bien garder ses secrets)

 

Après une cavale de deux ans, le cheikh radical a été capturé le 15 août à l'aéroport de Beyrouth alors qu'il tentait d'embarquer à bord d'un avion pour le Nigeria via Le Caire en utilisant un faux passeport palestinien avec un visa nigérian en bonne et due forme.

Il est accusé d'avoir "constitué un groupe armé avec l'objectif de commettre des actes de terrorisme et d'avoir tué ou tenté de tuer des soldats libanais". Il est également soupçonné d'avoir préparé l'assassinat d'hommes politiques. En 2014, la justice avait requis la peine de mort contre lui et 53 autres personnes pour les affrontements de Abra, qui avaient tué 18 soldats et 11 hommes armés.


Parfait inconnu avant le début en 2011 du conflit en Syrie, ce cheikh natif de Saïda doit sa notoriété à ses diatribes véhémentes, tant contre le régime de Damas et le Hezbollah que contre l'armée libanaise qu'il accuse d'inaction face à l'implication en Syrie du parti chiite, soutenu par l'Iran.
Ahmad al-Assir était devenu un phénomène médiatique dans un pays profondément divisé entre partisans et opposants du régime syrien, ancienne puissance tutélaire du Liban. Lorsqu'il était en fuite, le cheikh avait diffusé plusieurs enregistrements audio et tweeté de nouvelles critiques contre le Hezbollah, l'Iran mais aussi l'armée libanaise.

 

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Le cheikh jihadiste Ahmad al-Assir, qui fut pendant des mois l'homme le plus recherché du Liban, a été présenté mardi pour la première fois depuis sa capture devant un tribunal militaire sous l'accusation de "terrorisme".Soupçonné d'avoir participé à des combats meurtriers contre l'armée libanaise en 2013 à Abra, une banlieue de Saïda, chef-lieu du Liban-Sud, Ahmad al-Assir est...

commentaires (1)

Ils finiront par en faire un Martyr strictly Sunnite ! C'est ce que certains de ses adversaires, aussi sectaires que lui mais chïïtiques, cherchent ! Qu'allâh yésstorre !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

15 h 00, le 15 septembre 2015

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Commentaires (1)

  • Ils finiront par en faire un Martyr strictly Sunnite ! C'est ce que certains de ses adversaires, aussi sectaires que lui mais chïïtiques, cherchent ! Qu'allâh yésstorre !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 00, le 15 septembre 2015

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