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Prague autorise les migrants syriens arrivés de Hongrie à gagner plus vite l'Allemagne

Le ministère tchèque de l'Intérieur a annoncé mercredi que les migrants syriens ayant demandé l'asile en Hongrie ne seraient plus systématiquement retenus dans des centres de réfugiés tchèques, leur permettant ainsi de gagner plus rapidement l'Allemagne, où ils souhaitent se rendre le plus souvent.

"Il s'agit d'une accélération des procédures", a déclaré à l'AFP la porte-parole du ministère, Hana Mala.
Selon la porte-parole de la police des étrangers, Katerina Rendlova, la décision tchèque est une réaction à la situation en Hongrie, pays qui s'est dit incapable de prendre en charge l'important afflux de réfugiés. Selon la même source, Prague n'a pas suspendu l'application de l'accord de Dublin qui impose à l'Etat d'entrée d'un migrant dans l'UE de le prendre en charge.
"Cette mesure ne s'applique qu'aux migrants ayant demandé l'asile précisément en Hongrie, tandis que l'accord de Dublin concerne l'ensemble des pays de l'UE", a déclaré Mme Rendlova à l'AFP.

Jusqu'à présent, les Syriens interceptés en République tchèque et qui avaient demandé l'asile en Hongrie, pays par lequel ils sont entrés dans l'UE, étaient placés automatiquement dans des centres de détention. Ils y passaient 42 jours dans l'attente d'une éventuelle réexpédition vers la Hongrie qui, confrontée à un afflux de migrants sans précédent, déclare n'être plus capable de les prendre en charge.
"Si nous interceptons un Syrien qui a déjà demandé l'asile en Hongrie et qui ne manifeste pas d'intérêt de rester dans notre pays, sa détention sera dépourvue de sens", a expliqué Mme Mala.

Selon la nouvelle procédure, appliquée à partir de ce mercredi, la police va interroger les réfugiés avant de leur proposer l'asile en République tchèque. S'ils refusent, ils devront quitter le pays dans un délai de 7 jours. Ils seront reconduits vers une gare et pourront poursuivre leur voyage vers l'Allemagne.

Berlin a cessé fin août de renvoyer les demandeurs d'asile syriens vers leur point d'entrée dans l'UE.
L'ancienne approche des autorités tchèques envers les migrants était vue d'un mauvais oeil par les ONG humanitaires.
"Ces gens n'ont commis aucun crime et pourtant ils sont détenus dans des établissements qui ressemblent à des prisons et qui sont protégés par des policiers en tenue de combat", a indiqué mercredi dans un communiqué le Consortium des ONG tchèques qui travaillent avec les migrants.

Le ministère tchèque de l'Intérieur a annoncé mercredi que les migrants syriens ayant demandé l'asile en Hongrie ne seraient plus systématiquement retenus dans des centres de réfugiés tchèques, leur permettant ainsi de gagner plus rapidement l'Allemagne, où ils souhaitent se rendre le plus souvent.
"Il s'agit d'une accélération des procédures", a déclaré à l'AFP la porte-parole...