La IIe République est-elle en train d'agoniser lentement sous nos yeux, écrasée par son blocage institutionnel et l'insoutenable médiocrité de ses responsables, ou encore noyée sous ses déchets ? Du report « technique » à la semaine prochaine des appels d'offres pour la gestion des ordures – sur fond d'absence de consensus sur le partage du gâteau – aux échauffourées hier, devant le Sérail, entre les manifestants et les forces de l'ordre, en passant par les cris d'alarme du corps médical contre l'augmentation du risque de prolifération des maladies, jamais décrépitude n'aura été aussi manifeste et flagrante, en tout cas depuis la fin de la guerre. C'est pourquoi « L'Orient-Le Jour » a décidé de se faire, une semaine durant, le porte-voix de la révolte et de l'indignation du citoyen, en adoptant le hashtag #LaRépubliquePoubelle. En espérant que ce cri de colère réveille quelque peu les consciences endormies, avant que la pourriture ne s'installe trop confortablement dans leurs esprits... à l'image des déchets dans les rues.
Nos articles :
L'annonce des résultats des appels d'offres reporté, tout le monde s'en lave les mains, par Suzanne Baaklini
« Plus la crise sévit, plus le risque de prolifération des maladies augmente », par Nada Merhi
Dans le centre-ville, un mélange de révolte, de violence et de surréalisme, par Sandra Noujeim
commentaires (7)
Samir Geagea est le seul qui avait compris qu'on ne peut être dans un gouvernement où les voix iraniennes Aoun et Nasrallah auraient droit de veto. Le terrorisme est partout . Ici c'est du terrorisme sous couvert constitutionnel. Après Taef Geagea avait refusé aussi d'être dans un gouvernement où les syriens seraient les décideurs. Il l'avait payé par 11 années de prison. Rien n'a changé. Les syriens sont devenus des iraniens. Et Nasrallah fait le malin avec des défaites divines. Et Aoun se cache dans son ombre.
Saleh Issal
16 h 12, le 20 août 2015