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Liban - Affaire Kahil

De hauts gradés de l’armée dénoncent le laxisme ambiant

Les funérailles du commandant tué sur la route de Qmatiyé-Bdadoun ont eu lieu hier à Khandak el-Ghamik.

Les derniers adieux au commandant Rabih Kahil à Khandak el-Ghamik.

À Khandak el-Ghamik, à Beyrouth, où se déroulaient jeudi les funérailles du commandant Rabih Kahil, qui a succombé mercredi à ses blessures trois jours après avoir été la cible de tirs de la part d'un jeune homme, Hicham Daou, dans des circonstances toujours non éclaircies sur la route de Qmatiyé-Bdadoun (caza de Aley), le ton était à l'indignation dans les rangs de l'institution militaire.
L'ancien chef des brigades d'intervention de l'armée libanaise, le général Georges Nader, s'en est pris au laxisme judiciaire dans le pays, dénonçant notamment l'impunité dont bénéficient, selon lui, certains agresseurs de militaires. « La justice n'a pas jugé sévèrement ceux qui tuent lâchement les militaires et les citoyens », a déclaré le général Nader à la presse. « L'État est responsable, nous avons perdu nos valeurs morales », a martelé l'officier qui peinait à retenir ses larmes. Mais, selon lui, le meurtrier du commandant Kahil sera puni. « Le jugement du tribunal militaire sera juste à 100 %. »
De son côté, le chef des commandos de l'armée, le général Chamel Roukoz, également présent aux funérailles, aurait estimé, dans un commentaire posté sur une page Facebook qui lui est dédiée, que « la mort de Rabih sous les balles de voyous de quartier résume la situation : l'État s'est effondré et ne regagnera pas son prestige avant d'avoir dressé les potences ». Et de poursuivre : « Lorsqu'un officier, interrogé sur son identité, se présente et, malgré cela, reçoit sept balles, qu'adviendrait-il lorsqu'il s'agit d'un simple civil ? Nous versons le sang de la crème de nos hommes pour ce pays et nous n'accepterons jamais que des voyous le contrôlent. »
Les funérailles du commandant Kahil, qui se déroulaient dans la husseiniyé de Khandak el-Ghamik, ont été accompagnées de rafales de mitraillette. L'officier, membre de la cinquième brigade d'intervention de l'armée, a succombé mercredi à ses blessures, après avoir passé trois jours aux soins intensifs entre la vie et la mort.
Dans l'après-midi, de jeunes manifestants ont bloqué le « ring » Fouad Chéhab, pour la seconde journée consécutive, en signe de protestation contre le meurtre du commandant Kahil. Ils ont brûlé des pneus et ont brandi des portraits de la victime en réclamant l'arrestation du suspect toujours en fuite. Des soldats de l'armée ont rouvert la voie inondée de mazout à la circulation. Hier, en soirée, un autre groupe de personnes s'est dirigé vers le « ring » en portant des bougies et a bloqué à nouveau l'accès aux automobilistes avant que l'armée ne rouvre la route une demi-heure plus tard.
Mercredi, le président de la municipalité de Houmal, Khalil Daou, a remis son fils Élie, l'un des deux jeunes impliqués dans cette affaire, aux services de renseignements de l'armée. Mais le principal suspect, Hicham Daou, aurait quitté le pays à destination de l'Europe via la Turquie, selon des informations diffusées par certains médias.
Jeudi, selon des informations rapportées par des médias, Hicham Daou aurait contacté un proche via une ligne téléphonique syrienne.

À Khandak el-Ghamik, à Beyrouth, où se déroulaient jeudi les funérailles du commandant Rabih Kahil, qui a succombé mercredi à ses blessures trois jours après avoir été la cible de tirs de la part d'un jeune homme, Hicham Daou, dans des circonstances toujours non éclaircies sur la route de Qmatiyé-Bdadoun (caza de Aley), le ton était à l'indignation dans les rangs de...

commentaires (1)

« Le jugement du tribunal militaire sera juste à 100 %. » A condition, bien entendu, que le meurtrier b'aie aucun lien avec le Hezbollah! Ne pas oublier l'assassinat de Samer Hanna.

Yves Prevost

06 h 43, le 31 juillet 2015

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Commentaires (1)

  • « Le jugement du tribunal militaire sera juste à 100 %. » A condition, bien entendu, que le meurtrier b'aie aucun lien avec le Hezbollah! Ne pas oublier l'assassinat de Samer Hanna.

    Yves Prevost

    06 h 43, le 31 juillet 2015

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