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Technologies - Salon de Laval

Une ambition européenne pour la réalité virtuelle

Avec le programme « Birdly », cette femme vole comme un oiseau.

Organisatrice depuis près de 20 ans du Salon de la réalité virtuelle, la ville française de Laval mise sur la notoriété de cette manifestation pour attirer sur son territoire des entreprises de ce secteur en pleine expansion et créer un véritable campus «de dimension
européenne».
Entre le Salon «Laval Virtual », un centre de la réalité virtuelle (Laval Virtual Center), et le nouveau projet d'université du virtuel, «on réunit tous les agrégats de la dynamique, on a une vraie ambition européenne», assure le maire de la ville, François Zocchetto.
À quelques mètres de lui, sous le chapiteau de «Laval Virtual», le néophyte s'aventure dans un univers d'écrans 3D, de masques, de lunettes connectées, d'ingénieurs bardés d'antennes dont les mouvements sont reproduits sur écrans en temps réel...
Quelque 150 exposants, notamment français, américains, canadiens, japonais ou venus du sultanat d'Oman, spécialisés dans ces technologies qui permettent de simuler un environnement et donnent à un utilisateur le pouvoir de s'y immerger totalement et interagir en temps réel, ont investi les lieux.
Masque sur les yeux, il est possible de voler comme un oiseau ou de s'asseoir dans le baquet d'une formule 1 et de se lancer à l'assaut d'un circuit.
La réalité virtuelle a dépassé le stade du ludique et conquiert désormais la formation, l'éducation, la production, l'industrie... Là encore, équipé de l'incontournable masque, on apprend comme un élève de primaire à reconnaître les organes, à les placer dans un squelette. On peut aussi imaginer un tableau de bord, aménager une chaîne de production de voitures...

« Laval Virtual University »
«Cela fait deux ans que l'on assiste à l'explosion de la réalité virtuelle», assure Laurent Chrétien, directeur de Laval Virtual.
Cette thématique, associée à celle de la réalité augmentée (ajout d'images virtuelles à un environnement réel), représentera un chiffre d'affaires mondial de plusieurs dizaines de milliards d'euros en 2020, estime-t-il.
Pour Laval, ce marché en plein boom est l'occasion de capitaliser sur tous les investissements réalisés dans le Salon et sa notoriété, afin d'attirer sur son territoire les start-up naissantes.
Plus d'une quinzaine se sont déjà installées dans cette cité nichée au cœur du bocage mayennais, qui a lancé, après quelques rebondissements liés au changement de majorité lors des dernières municipales, le projet d'un centre de la réalité virtuelle (Laval Virtual Center).
Implanté au sein de la technopole, il regroupera l'an prochain, dans un même bâtiment, les services du Salon, les centres de recherches et un showroom pour les entreprises du secteur.
Avec la technopole, «on s'est spécialisé dans l'accompagnement d'entreprises, en les incitant à innover ou à intégrer les technologies du virtuel», explique son directeur, Christian Travier. «On a aussi un accélérateur de start-up, à destination de gens qui ont une idée innovante, poursuit-il. On les accompagne pour qu'ils créent leur entreprise», puis vient la phase d'incubation, pour que ces entreprises trouvent notamment des
partenaires.
«Le Salon a permis de créer un véritable écosystème», se félicite le maire François Zocchetto.
La ville, soutenue par la région Pays de la Loire, entend dorénavant créer un véritable campus, pariant sur la synergie entre tous les acteurs: entreprises, étudiants, chercheurs. Soit, pour l'instant, «quelque 250 personnes qui travaillent dans la réalité virtuelle», souligne Christian Travier.
Dernier né des projets: la Laval Virtual University, associant Laval Virtual, Orange, l'école des arts et métiers (l'Ensam), et On-X, une société de services en ingénierie informatique.
«Comme la réalité virtuelle se répand, il va falloir former des gens à cette technologie et à ses usages», explique Christian Travier.
Premiers bénéficiaires, dès la rentrée prochaine: une centaine de salariés d'Orange. Mais l'objectif, «c'est 2000 personnes formées d'ici à 2018», explique Béatrice Mottier, présidente de Laval Virtual.
La réalité virtuelle permettant de simuler des gestes, des sociétés comme la SNCF ou ERDF pourront aussi développer des formations de maintenance pour leurs personnels, prédit-elle.

Organisatrice depuis près de 20 ans du Salon de la réalité virtuelle, la ville française de Laval mise sur la notoriété de cette manifestation pour attirer sur son territoire des entreprises de ce secteur en pleine expansion et créer un véritable campus «de dimensioneuropéenne».Entre le Salon «Laval Virtual », un centre de la réalité virtuelle (Laval Virtual Center), et le nouveau...

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