Libération d’un diplomate iranien capturé par el-Qaëda

Le diplomate iranien Nour-Ahmad Nikbakht enlevé à Sanaa par des membres d'el-Qaëda en 2013 a été libéré lors d'une opération menée par les services du renseignement de Téhéran et rapatrié, hier, en Iran, ont annoncé les médias locaux. La date de sa libération n'a pas été dévoilée, mais la télévision d'État a montré des images en direct du diplomate à son arrivée hier matin à l'aéroport Mehrabad de Téhéran.
Selon le ministre du Renseignement, Mahmoud Alavi, l'opération de sauvetage a été effectuée « avec le moins de pertes possibles ». L'Iran a refusé « toutes les conditions émises par les terroristes », a-t-il souligné, cité par l'agence officielle Irna. Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Hussein Amir-Abdollahian, a précisé à la télévision d'État que l'otage avait été libéré par une unité du ministère du Renseignement « après une série d'opérations compliquées dans une zone difficile du Yémen ».

Otage de l'Aqpa
Le diplomate était détenu par des militants d'el-Qaëda dans la péninsule Arabique (Aqpa) dans une région éloignée entre les provinces de Chabwa et Baïda, selon des sources tribales et de sécurité yéménites. M. Nikbakht a rapporté à la télévision d'État qu'il a été « kidnappé par des inconnus armés et des terroristes alors que je quittais mon domicile pour aller au travail ». « C'était indescriptible », a-t-il commenté au sujet de sa détention. « J'étais dans une situation vraiment difficile et je ne savais pas ce qu'il se passait dans le monde extérieur », a-t-il précisé à la télévision, paraissant en bonne santé après plus d'un an et demi de captivité. Son retour au pays est intervenu trois jours après la libération d'un diplomate saoudien, qui avait été kidnappé par le réseau el-Qaëda au Yémen en mars 2012. Mais il n'était pas possible dans l'immédiat d'expliquer un possible lien entre ces deux libérations.