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Moyen Orient et Monde

Bibi, cris et chuchotements

Bibi a fait une entrée fortement ovationnée, hier, au Congrès américain. Chip Somodevilla/Getty Images/AFP

Tous les faits et gestes du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, étaient sous la loupe hier, à

Washington comme en Israël, à l'occasion de son discours devant le Congrès américain consacré au dossier nucléaire iranien :

Entré comme pour le discours sur l'État de l'Union
Vêtu d'un costume sombre, agrémenté d'une cravate bleu clair, Bibi a fait une entrée fortement ovationnée. Et, à la manière du président américain se rendant à la tribune pour prononcer le discours sur l'État de l'Union, il a fait le trajet vers la tribune, serrant des mains à gauche et à droite.

Absence de Biden et de Kerry
Heureuse coïncidence. Le vice-président Joe Biden est en visite officielle au Guatemala, et le secrétaire d'État, John Kerry, est à Montreux, discutant avec le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif pour parvenir prochainement à un accord sur le nucléaire iranien.

Pendant ce temps, Obama...
Au moment du discours, le président Barack Obama était en vidéoconférence avec le président François Hollande, la chancelière Angela Merkel, les Premiers ministres David Cameron et Matteo Renzi, et le président de la Commission européenne, Donald Tusk, pour discuter de l'Ukraine et de sécurité globale.
Comptage
En 2011, 27 standing-ovations avaient été réservées à Netanyahu lorsqu'il s'était adressé au Congrès. Hier, c'était moins, mais aussi beaucoup d'applaudissements quand même.

En cadeau, un buste de Churchill
C'est la troisième fois que Benjamin Netanyahu s'adresse au Congrès. Winston Churchill est le seul à avoir eu ce privilège avant lui. Ceci a valu à Bibi de recevoir des mains du président de la Chambre des représentants, John Boehner, un buste de Churchill.

À Elie Wiesel : « Jamais plus de génocide ! »
Netanyahu avait invité dans la loge d'honneur un survivant de l'Holocauste et prix Nobel de la paix, Elie Wiesel, qui a été installé aux côtés de l'épouse du Premier ministre israélien. Bibi a promis à Wiesel « que plus jamais Israël ne sera sous la menace d'un génocide. Et, s'il le faut, nous résisterons seuls. Mais nous ne sommes pas seuls. L'Amérique est à nos côtés ». La veille, Elie Wiesel avait recommandé de prendre en considération les arguments du Premier ministre israélien sur la menace iranienne.

Il est venu « faire peur aux Américains »
Un point de vue palestinien : Netanyahu est venu « faire peur aux Américains avec la menace du nucléaire iranien pour oblitérer » son « nucléaire et les négociations de paix ».

Une politique cynique
L'avis de l'ancien ambassadeur israélien à Washington, Michael Orin : « C'est là une politique cynique et il aurait mieux valu que ce discours n'ait pas lieu, afin de ne pas approfondir le fossé avec le gouvernement US. »

Le « Haaretz » : « L'adieu de Bibi à Washington ? »
La crainte du quotidien Haaretz qui titrait ainsi un article publié, hier : « Est-ce le dernier hurrah de Netanyahu à Washington ? »

Nancy Pelosi : « Une insulte à l'intelligence des USA »
Démocrate, ancienne présidente de la Chambre des représentants et chef de file du parti démocrate à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, « la dame de granit », s'est lâchée contre Bibi : « J'étais au bord des larmes en l'écoutant et attristée par son insulte faite à l'intelligence des États-Unis. »

Tous les faits et gestes du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, étaient sous la loupe hier, à
Washington comme en Israël, à l'occasion de son discours devant le Congrès américain consacré au dossier nucléaire iranien :
Entré comme pour le discours sur l'État de l'UnionVêtu d'un costume sombre, agrémenté d'une cravate bleu clair, Bibi a fait une entrée fortement...

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