Syrie : l'émissaire de l'ONU exprime sa solidarité avec les chrétiens assyriens

Le médiateur de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura s'est rendu dimanche dans un couvent assyrien près de Damas pour exprimer sa solidarité avec cette communauté chrétienne, victime des exactions du groupe Etat islamique (EI).

Ensuite, vers 14H00 locales (12H00 GMT), il a quitté son hôtel pour regagner le Liban, a constaté une journaliste de l'AFP. Selon photographe de l'AFP, il s'est rendu dans la matinée à bord de deux voitures de l'ONU au couvent melkite catholique Brahim al-Khalil à Jaramana, un localité druzo-chrétienne au sud-est de Damas, et s'est entretenu avec le père assyrien Touma Kaka.

Ce couvent est souvent utilisé par les Assyriens car beaucoup de leurs coreligionnaires irakiens ont vécu dans cette localité après avoir fui leur pays à la suite du chaos engendré par l'invasion conduite par les Etats-Unis en 2003. M. de Mistura est arrivé par surprise, alors que se terminait une messe de solidarité avec les Assyriens enlevés à Hassaké (nord-est de la Syrie) par l'EI. Il s'est entretenu avec le prêtre, puis s'est recueilli dans l'église avant de repartir. "Il voulait exprimer sa sympathie envers cette communauté", a expliqué à l'AFP un membre de son entourage.

En début de semaine, l'EI a enlevé 220 Assyrien dans la région de Tall Tamer, à une vingtaine de km à l'ouest de Hassaké, où le groupe jihadiste contrôle désormais dix villages chrétiens, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

A la suite de ces rapts, près de 1 000 familles assyriennes, soit quelque 5 000 personnes, ont fui leur domicile pour trouver refuge à Hassaké et Qamichli, deux villes du nord-est tenues par les forces kurdes et gouvernementales.

Le médiateur de l'ONU est arrivé samedi à Damas où il a rencontré le ministre syrien des Affaires Étrangères, avec lequel il s'est mis d'accord sur l'envoi d'une délégation à Alep pour y évaluer la situation. Alors que le conflit dévastateur entrera le 15 mars dans sa cinquième année, M. de Mistura veut finaliser un accord sur une trêve provisoire permettant l'entrée de l'aide humanitaire à Alep, ancienne capitale économique du pays et divisée depuis l'été 2012 entre les forces du régimes et les rebelles.