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Yémen: réunion des partisans des Houthis, manifestations de leurs opposants

La milice chiite houthie et le parti de l'ex président Ali Abdallah Saleh ont tenu vendredi dans la capitale yéménite une réunion boycottée par les autres formations politiques, alors que des manifestants protestaient contre eux dans plusieurs villes du pays.

Les miliciens chiites, appelés Houthis du nom de leur chef et dont le fief se trouve dans le nord du pays, sont entrés le 21 septembre à Sanaa et ont depuis élargi leur influence au centre et à l'ouest du pays, à majorité sunnite.
La semaine dernière, ils se sont emparés du palais présidentiel et des principaux bâtiments gouvernementaux, poussant à la démission le président Abd Rabbo Mansour Hadi et son Premier ministre.

Le chef de la milice, Abdel Malek al-Houthi, avait appelé mardi à une rencontre "historique" vendredi entre toutes les forces politiques, sociales et tribales pour "examiner la situation politique et sécuritaire".
Cependant, seul le Congrès populaire général (CPG), le parti de M. Saleh, poussé au départ en 2012 par une révolte populaire mais qui est aujourd'hui accusé de soutenir les Houthis, assistait à la conférence de trois jours, qui se tenait au milieu de grandes mesures de sécurité.

Les opposants à la milice chiite ont manifesté dans plusieurs villes du pays, dont Sanaa, sous le slogan "La révolte jusqu'au renversement (des auteurs) du coup" d'Etat, en référence aux Houthis.
Ils ont réclamé la libération de nombreux militants et journalistes arrêtés par les Houthis depuis leur prise de Sanaa.

Des témoins ont affirmé que la milice chiite avait enlevé Radwane Massoud, le chef d'un syndicat d'étudiants dans les universités de Sanaa et Amrane (nord) après la prière du vendredi.

Foyer de la contestation contre les Houthis, l'université de Sanaa a été récemment le théâtre de manifestations dispersées par les miliciens qui ont tiré en l'air ou arrêté des militants.
Aucune violence n'a cependant été rapportée vendredi.

L'émissaire de l'Onu Jamal Benomar, qui tentent de rapprocher les points de vue des diverses parties, a indiqué cette semaine que M. Hadi et son gouvernement étaient en résidence surveillée, et a prévenu que des violences pouvaient éclater à tout moment.

Dans le même temps, dans le sud du pays, une faction du Mouvement sudiste (séparatiste) a annoncé qu'elle cesserait de participer aux pourparlers "inutiles" avec M. Benomar qui se "tiennent sur fond d'intimidations et de siège des autorités légitimes".

Dans la province de Baïda (centre), des manifestants ont accusé le diplomate marocain d'inefficacité. "Dehors Benomar", scandaient-ils.

La milice chiite houthie et le parti de l'ex président Ali Abdallah Saleh ont tenu vendredi dans la capitale yéménite une réunion boycottée par les autres formations politiques, alors que des manifestants protestaient contre eux dans plusieurs villes du pays.Les miliciens chiites, appelés Houthis du nom de leur chef et dont le fief se trouve dans le nord du pays, sont entrés le 21...